Legambiente, en Italie les énergies renouvelables au ralenti. L’objectif de 70 nouveaux gigawatts risque de déraper en 124 ans


En Italie, il existe au moins 1,35 million de centrales à partir de sources renouvelables, réparties dans toutes les municipalités italiennes pour une puissance totale de 60,8 GW, dont seulement 1,35 GW installés en 2021 entre hydroélectrique, éolien et photovoltaïque. En termes de production, la contribution globale apportée par les sources renouvelables au système électrique italien a atteint 115,7 TWh en 2021, enregistrant une augmentation de seulement 1,58 % par rapport à 2020. Une tendance nettement inférieure à celles que devraient être les objectifs annuels, provoqués par la pandémie , mais aussi et surtout par la lourdeur du système de délivrance des autorisations pour la réalisation des projets. D’autre part, les chiffres augmentent en raison des nouvelles opportunités d’autoproduction et d’échange d’énergie à travers les Communautés de l’énergie à partir de sources renouvelables : 100 cartographiés au cours des trois dernières années, jusqu’à 59 nouveaux recensés entre juin 2021 et mai 2022. .

C’est la photographie offerte par la XVIe édition de Comunità Rinnovabili, le rapport historique de Legambiente qui depuis 2006 raconte non seulement le développement par le bas des différentes sources renouvelables en Italie, mais aussi les bonnes choses qui se passent dans les territoires. La présentation, le jeudi 26 mai, lors d’une conférence intitulée « Des communautés énergétiques aux grandes centrales. La voie à suivre vers la décarbonisation et l’indépendance énergétique » au Musée MAXXI de Rome.

Objectif 70 GW de nouvelles centrales d’ici 2030 en 124 ans

« Les chiffres recueillis par la nouvelle édition du rapport se confirment dramatiquement insuffisants pour faire face aux factures onéreuses et à l’urgence climatique, pour nous libérer de la dépendance vis-à-vis de l’étranger – a commenté Stefano Ciafani, président national de Legambiente – et surtout ils risquent nous faisant atteindre l’objectif de 70 GW de nouvelles centrales d’énergie renouvelable d’ici 2030 en 124 ans, si l’on calcule la moyenne d’installation des trois dernières années, égale à 0,56 GW. Le gouvernement italien suit l’exemple du programme européen Repower EU, arrête de travailler en donnant la priorité à la diversification des pays auprès desquels acheter du gaz fossile et climatique ; se concentrer plutôt sur la simplification du processus d’autorisation et sur la sécurité des règles pour permettre aux entreprises du secteur d’investir 80 milliards d’euros et de créer 60 GW d’électricité nouvelle en 3 ans, comme le propose Elettricità Futura, capable de remplacer 70 % du gaz russe .

Les données des municipalités italiennes

En ce qui concerne les chiffres de diffusion des technologies individuelles, il y a 7 127 municipalités avec au moins un système solaire thermique, 7 855 municipalités avec des systèmes solaires photovoltaïques dans lesquels 22,1 GW d’énergie sont distribués, 1 054 municipalités dans lesquelles il y a au moins une centrale éolienne avec 11, 2 GW, 1 523 Communes où il y a au moins une centrale hydroélectrique, pour un total de 23 GW. Par rapport aux Petites Communes (moins de 5 mille habitants), auxquelles le PNRR met à disposition 2,2 milliards pour la mise en place de CER (Communautés d’Energies Renouvelables), 38 Petites Communes 100% renouvelables ; 2 271 petites communes 100% électriques, capables de produire plus d’électricité que celle consommée par les familles résidentes grâce à une ou plusieurs sources propres et 772 petites communes dont la production d’énergie à partir de sources renouvelables varie entre 50 et 99%.

Les propositions de Legambiente

Parmi les propositions de Legambiente pour mettre en œuvre la révolution énergétique dont tout le monde parle : mettre à jour le Pniec (Plan National Intégré Énergie et Climat 2030) avec les nouveaux objectifs de décarbonation et autoriser les projets de nouvelles centrales d’énergies renouvelables d’ici 2023 à 90 GW de puissance installée. Simplifier et rendre transparents les processus d’autorisation, en donnant non seulement une certitude dans les investissements aux entreprises, mais aussi aux territoires avec une procédure qui permet aux citoyens d’être informés et de discuter des projets. Ensuite, nous avons besoin de règles qui permettent le développement correct des parcs agrivoltaïques et éoliens offshore, en promouvant une large campagne d’information. Il faut aussi que dans les appels du PNRR pour les petites communes, un réel effort soit fait pour les rendre compatibles avec leur développement, en simplifiant les modalités d’octroi des financements et en rendant suffisants les délais de réponse aux appels à projets ; que le processus de simplification des autorisations soit enfin achevé, évitant que les projets approuvés et financés ne soient ensuite bloqués par la bureaucratie et les surintendances. Le tout accompagné de politiques financières et de ressources adéquates au défi.



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