La dernière hausse de 0,75 point de pourcentage la semaine dernière a été une étape importante dans la transition vers des niveaux de taux d’intérêt qui garantiraient l’atteinte de l’objectif d’inflation de 2%, a déclaré mercredi l’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE). « Sur la base de notre vision actuelle, nous prévoyons que cette transition nous obligera à augmenter davantage les taux d’intérêt lors des prochaines réunions », a-t-il ajouté. Cela ralentira la demande et évitera le risque que les anticipations d’inflation continuent à augmenter.

Lane a déclaré que les étapes individuelles seraient d’autant plus puissantes que l’écart avec le taux d’intérêt final est large et que les risques pour l’objectif d’inflation sont grands. Selon lui, les prix de l’énergie resteront un moteur clé de l’inflation. « Il est parfaitement clair que le bon politique monétaire pour la zone euro, devrait continuer à tenir compte du fait que le choc énergétique reste un moteur dominant de l’évolution de l’inflation et des perspectives économiques générales », a-t-il expliqué.

L’inflation dans la zone euro a atteint un nouveau record de 9,1 % en août. L’énergie a même augmenté de 38,3 %. Les économistes de la BCE supposent désormais que l’inflation dans la zone monétaire sera toujours supérieure à l’objectif de la BCE à 2,3 % en 2024.

Villeroy de Galhau : le taux directeur de la BCE pourrait être de 2 % fin 2022

Selon François Villeroy de Galhau, membre du Conseil de la BCE, la Banque centrale européenne (BCE) aurait pu achever la normalisation de ses taux directeurs d’ici la fin de l’année. Selon lui, il n’est pas encore certain qu’elle devra resserrer sa politique monétaire au-delà. « Je pense que l’estimation (pour le taux d’intérêt neutre R*) pour la zone euro est inférieure ou proche de 2% en termes nominaux. Nous pourrions y arriver d’ici la fin de cette année », a déclaré Villeroy de Galhau dans un discours à la Fonds monétaire international (FMI). La BCE doit procéder « de manière déterminée mais ordonnée ».

Ce n’est qu’au-delà de R* que le resserrement commencerait, selon le gouverneur de la Banque de France – « si nécessaire », comme il l’a précisément ajouté. Il est encore trop tôt pour dire à quel taux d’intérêt le voyage se terminera.

Francfort (Reuters) / WASHINGTON/FRANCFORT (Dow Jones)

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