L’économie française stagne alors que la stagflation menace la zone euro


L’économie française a subi un net ralentissement au premier trimestre, sans croissance par rapport aux trois mois précédents, sous-évaluant les attentes des économistes et faisant planer le spectre de la stagflation dans la zone euro.

Le principal frein à la croissance française a été la baisse des dépenses des ménages, ce qui indique que la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie et les retombées de la guerre en Ukraine pèsent sur les dépenses de détail et la confiance des consommateurs.

Le chiffre de croissance décevant met un terme à une récente série de surperformances économiques françaises, bien que la deuxième économie de la zone euro bénéficie d’une relance budgétaire préélectorale plus généreuse et d’une inflation plus faible que nombre de ses voisins de la zone euro.

La stagnation du produit intérieur brut français au premier trimestre marque un net ralentissement par rapport au taux de croissance révisé à la hausse de 0,8% au cours des trois derniers mois de l’année dernière. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 0,3% au premier trimestre.

L’office national des statistiques français a déclaré vendredi que la production avait été touchée par une baisse de 1,3% des dépenses des ménages, qui a compensé une augmentation de 0,2% de l’investissement, tandis que les variations des stocks ont ajouté 0,4 point de pourcentage à la croissance et que le commerce a contribué pour 0,1 point.

Le début d’année décevant de la France a indiqué que la zone euro devrait croître à un rythme plus faible que prévu au premier trimestre. Les données trimestrielles du PIB de la zone euro doivent être publiées vendredi et les économistes s’attendent en moyenne à ce que la croissance soit stable à 0,3 %.



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