Le vice-Premier ministre Clarinval pessimiste : « La majorité de la population sous-estime encore les conséquences : la guerre en Ukraine sera pire que la crise corona »

Le ministre Clarinval ne voit pas de « panacée immédiate » contre les hausses de prix et l’inflation actuelles. Il craint que la situation ne dure des mois. « Je suis assez pessimiste », a déclaré hier Clarinval dans le talk-show du présentateur de RTL TVI Pascal Vrebos. Le ministre espère que la crise ne durera pas dix ans, comme l’avait prédit l’économiste Bruno Colmant, mais n’a pu voir de prévisions favorables pour notre pays la semaine dernière. « Nous constatons, par exemple, que les gens achètent à nouveau davantage à crédit. Cela signifie qu’ils commencent à avoir des problèmes pour acheter des biens de consommation, comme une télévision. C’est troublant.

Clarinval craint également que la crise de la guerre au niveau socio-économique ne devienne encore pire que la crise du corona, qu’il a vécue « de l’intérieur ». Il souligne que l’inflation et la hausse des prix des matières premières étaient déjà en cours à la fin de l’année dernière, mais que la guerre les a encore aggravées. « Cela touche tout le monde, mais surtout les secteurs qui dépendent des matières premières. L’ensemble du secteur de l’alimentation, de la farine, de l’huile et du beurre connaîtra des hausses de prix. Et tous les matériaux de construction dans le secteur de la construction, qui ont déjà fortement augmenté. Le secteur de la métallurgie devra également subir ce sort, a déclaré Clarinval. « Je crains que nous soyons confrontés à des conditions macroéconomiques difficiles en Belgique », a-t-il conclu.



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