Norman Reedus a débuté sa carrière d’acteur en réalisant des clips : ‘Wicked as It Seems’ (Keith Richards), ‘Violently Happy’ (Björk), ‘Strange Currencies’ (REM), ‘Fake Plastic Trees’ (Radiohead)… C’était dans le 90, lorsqu’il combinait le jeu d’acteur avec la pose de mannequin.
Après deux décennies consacrées au cinéma, en 2010, il se lance sur le terrain avec la série “The Walking Dead”. Dès lors, il reprend goût aux clips : ‘Judas’ (Lady Gaga), ‘Don’t Chase The Dead’ (Marilyn Manson)… et le dernier, ‘The Curse of the Blackened Eye’.
Sa présence dans le clip d’Orville Peck semble cacher un clin d’œil à la série zombie. Reedus, avec un très mauvais visage, suit le chanteur masqué représentant cette malédiction dont parle la chanson. Le spectre de la dépression ? Le souvenir d’un ex ?
Le réalisateur Austin Peters (c’est marrant que ses débuts au cinéma aient été dans le film ‘Le Fantôme’) raconte l’histoire de cette malédiction à mi-chemin entre une comédie d’horreur (la présence du céphalopode, l’apparition de Reedus de dos et avec un chapeau sur le chapeau à la fête d’anniversaire) et la fable romantique mélancolique (la séquence dans la salle des fêtes).
Tourné en plans longs et avec des mouvements de caméra fluides et cérémonieux, dès la dernière minute du métrage la calligraphie de la vidéo se transforme : le cadre se rétrécit, le montage s’accélère, récupère les plans des scènes précédentes, jusqu’à déboucher sur une fin qui semble pour marquer la fin de la malédiction, la disparition de “l’oeil noirci”.