Le vétéran Achille Muller (98) a aidé à libérer Drenthe: voici son histoire

Une fois en Angleterre, Muller doit encore faire ses preuves. En raison de ses antécédents, il parle un excellent allemand et pourrait donc tout aussi bien être un espion nazi. « J’ai été emmené dans une sorte de camp. Les personnes qui venaient d’arriver étaient interrogées pour connaître leurs intentions et savoir s’il ne s’agissait pas d’espions. Muller dit qu’il sera interrogé pendant 72 jours en allemand, anglais et français.

Muller se retrouve en Angleterre avec les forces armées françaises. « Au départ, je voulais devenir pilote, mais ce n’était pas possible. La formation a duré deux ans et s’est déroulée en Amérique. Puis j’ai décidé de devenir parachutiste. » En fait, il n’est pas recommandé d’en avoir un para devenir. « C’était pour la racaille du rebord. Eh bien, alors je serais une racaille, j’ai pensé », rit Muller. « Parce qu’ils sont certainement les premiers à être déployés en territoire occupé. »

Muller obtient un certificat polonais, britannique et français. « Après un entraînement dur et intensif, les parachutistes ont été transférés au British Special Air Service. » Dire que la formation est difficile est un euphémisme. « Même aujourd’hui, vous devez toujours effectuer des entraînements extrêmement exigeants physiquement », explique-t-il. « Je me souviens quand je rentrais à la base, le sang coulait par les trous de mes lacets. Si tu abandonnais, tu étais retiré du groupe. Nous n’avions qu’un seul objectif en tête et c’était de participer à la libération de la France et à la Le reste de l’Europe. »

Soldats SAS forces spéciales. Pas de gars avec qui jouer. « Nous avons tout appris : lire des cartes, marcher jour et nuit, éviter les embuscades et attaquer la nuit. » Au centre se trouve un soi-disant délit de fuite. Frappez et partez. « Les Anglais disaient qu’un SAS mort n’avait pas d’importance. Il devait être vivant. Donc, il s’agissait de pouvoir tuer sans être tué soi-même. »

A cette époque, le SAS se composait de cinq bataillons : deux britanniques, deux français et un belge. Muller est affecté au quatrième bataillon. Il commence comme soldat, mais monte au rang de soldat de première classe. « Au moment du premier débarquement, j’étais caporal. »



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