Le traitement va prendre toute ma vie, parfois avec de grandes étapes, puis d’une lenteur abrasive

Je pense que vous vous en sortez plus facilement que moi. J’aimerais savoir comment vous faites ça », écrit un lecteur de chroniques sur Instagram. Je pense immédiatement : je ne le fais pas, je ne traite rien, je mets tout derrière une porte dans ma tête, je claque cette porte, je m’essuie les pieds et je m’en vais, ou plus honnêtement : je m’enfuis. Déni profond avec chute libre occasionnelle dans un grand trou noir. Je me garde grand, je garde le courage, c’est comme ça que j’ai été élevé.



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