Le tigre de Tasmanie sort du placard

Le tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocéphale) est éteint. Le dernier spécimen est mort en captivité le 7 septembre 1936 au zoo de Beaumaris dans la ville de Hobart, en Tasmanie. À l’époque, on supposait que les tigres de Tasmanie erraient encore dans la nature. Le 10 juillet 1936, l’animal avait reçu une protection légale, qui devait garantir la survie de l’espèce. Des années plus tard, on réalisa que le loup marsupial du zoo de Hobart devait être le dernier vivant.

On craignait qu’il ne restât rien de cet illustre animal. Il ne restait plus qu’une série de photos en noir et blanc et même quelques images animées sans son. Il y avait des os d’autres spécimens, et il y avait un embryon qui avait été mis dans du formaldéhyde en 1866. Une tentative d’en isoler l’ADN et de ramener l’animal à la vie par clonage a échoué. Le dernier spécimen du loup marsupial de Tasmanie semblait perdu à jamais.

Mais grâce aux recherches des chercheurs Robert Paddle et Kathryn Medlock, une peau et un crâne préparés ont maintenant émergé. Paddle est psychologue à l’Université catholique australienne et a écrit le livre il y a dix ans Le dernier tigre de Tasmanie. Kathryn Medlock est conservatrice au Tasmanian Museum and Art Gallery à Hobart. Ensemble, ils ont découvert que dans un placard du musée il y avait encore de la fourrure et des parties de squelette intactes, y compris un crâne de 1936.

Malheureusement, la pièce A1546 n’était pas le célèbre dernier spécimen conservé le 7 septembre 1936, mais l’avant-dernier animal également conservé au zoo de Hobart. Le spécimen a été mal catalogué et n’est donc pas connu dans les listes d’inventaire du musée.

Il y avait aussi une raison pour laquelle on ne savait pas grand-chose sur la préparation de l’animal à l’époque. Ce tigre de Tasmanie a été capturé illégalement au collet par le braconnier Elias Churchill de la vallée florentine. C’était en mai 1936, alors que cette méthode de capture était déjà interdite. Probablement pour protéger Churchill, l’origine n’a pas été rendue publique. Pagaie et Medlock publier leur trouvaille bientôt dans la feuille zoologiste australien.



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