Le thème existe : partout et depuis que les femmes ont accès aux études, elles sont souvent bonnes et même dures


Lla nouvelle est tombée fin août, entre les derniers jours de vacances et les premiers vrais heurts électoraux : en Hongrie, la scolarisation des filles à l’université avait à peine dépassé (54,5 %) celle des garçons, où, en revanche, les taux de décrochage scolaire les plus élevés ont été enregistrés. Les filles adorent étudier, elles ne voudront plus avoir d’enfants !, conclut avec inquiétude le rapport établi par le bureau des auditeurs parlementaires économiques. Les filles trop éduquées (en tant qu’enseignantes partisanes, désormais presque toutes des femmes) mettront les garçons en difficulté, craignait-il.

Danda Santini directrice de iO Donna

Peu de temps après, début octobre, le Le New York Times sort la critique de ce qui est présenté comme l’un des livres les plus importants de l’année. L’auteur, Richard V. Reeves, est professeur d’économie et écrivain, le texte la synthèse de ses études sur la masculinité : « À propos des hommes et des garçons. Parce que le mâle moderne souffre« .

Les données recueillies dépeignent un malaise à plusieurs niveaux: Aux États-Unis, les deux tiers des meilleurs élèves à l’école sont des filles, tandis que les deux tiers des élèves en difficulté sont des garçons. Au travail, le taux de chômage le plus élevé concerne les hommes âgés de 25 à 34 ans, tandis que les augmentations du niveau de vie de la classe moyenne américaine sont principalement dues au travail des femmes. Aux États-Unis, les hommes subissent également des pressions physiques : trois décès sur quatre par suicide ou surdose ; pendant Covid, il y avait 184 hommes pour 100 femmes décédées.

Pas seulement: les programmes conçus pour promouvoir la mobilité sociale dans les groupes les plus défavorisés fonctionnent bien pour les filles mais pas pour les garçons. Parce que les filles sont plus motivées, travaillent dur et planifient mieux. Les hommes semblent tout simplement moins ambitieux. Reeves conclut : pour beaucoup d’hommes, être un homme signifie encore être le chef de famille, au sens ancien du terme. S’ils ne peuvent pas, ils se détraquent. Mais personne ne leur apprend à cultiver ces soft skills, émotionnel et attentionné, qui sont de plus en plus importants aujourd’hui. Suggestion (discutée) du prof : repousser d’un an l’entrée à l’école des garçons, dont le cortex préfrontal se développe plus tard que chez les filles, pour leur permettre de soutenir la compétitivité scolaire sur un pied d’égalité.

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Le thème existe : partout et depuis que les femmes ont accès aux études, elles sont souvent bonnes et même dures (sans surprise, le projet « 99 e filon » d’iO Donna est dédié aux très bons, qui recommencera à partir d’aujourd’hui). Les conséquences seront imprévisibles, comme en témoignent les préoccupations hongroises et les hypothétiques contre-mesures américaines. Mais il est clair que les bonnes filles ne peuvent pas être considérées comme de simples nerds, encore moins arrêtées en chemin. Et personne n’espère un nouveau choc des sexes, mur à mur, modèle ‘900. Pas même si les filles dominent et les garçons crapahuter.

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