Le thème est la violence sexuelle, mais au milieu il y a toute la pourriture de la société : de la discrimination raciale à l’addiction aux réseaux sociaux


LA May Destroy You – Traumatisme et renaissanceune de la série le plus populaire de 2020, conçu, écrit, co-réalisé et interprété par une seule personne, Michaëla Coelun jeune Britannique parmi les 100 personnes les plus influentes au monde selon Fois récompensé d’un Emmy, arrive ce soir sur Sky (à 21h25 les premiers épisodes – diffusion en continu À PRÉSENT). « Apprécié », cependant, ne rend pas justice au produit, puisque IMDY a été défini comme un chef-d’œuvre sans réserve, annoncé sur Instagram par plusieurs stars (dont Lena Dunham, celle de Les filles) et s’est retrouvée sur la liste des séries incontournables.

Car au centre des épisodes se trouve le la génération des trentenaires aujourd’hui, décrit sans faire le bien entre la violence, l’amour et l’amitié. Il y a surtout Arabelle (Coel), et son parcours cahoteux dans la gestion du travail et de la vie sociale, à qui il accorde trop d’espaces et de marges de danger. Qui se produisent hélas. La poussant à une fouille mnémotechnique à la source de souvenirs et d’impressions cauchemardesques. La destruction (destroy) du titre, visant celui qui vous fait immédiatement penser au tortionnaire, a pourtant un double sens : oui, la destruction de ceux qui ont causé la violence mais aussi autodestruction personnelle. Une possibilité que pour l’héroïne – chargée de traumatisme – ait à un certain moment la forme positive de l’activisme, mais que possédée, pour éloigner les amis.

On parle de « consentement sexuel », pas de « violences sexuelles »

Coproduit par Bbc Et HBOsorti il ​​y a deux ans aux États-Unis et au Royaume-Uni, Je peux te détruire – Traumatisme et renaissance est composé de 12 épisodes chacun durant environ 30 minutes. Les six premiers sont à l’antenne ce soir. Les six autres seront diffusées la semaine suivante, mardi 27 septembre.

Le thème est l’un des plus épineux et des plus délicats : violences sexuelles. Mais traité d’une manière magistral et à certains égards innovant: sans jugements ni drames, il le raconte simplement dans sa crudité impitoyable, développant de manière linéaire le chemin de la prise de conscience et de la difficulté atroce qui conduit à se rebeller contre les abus.

La nouveauté est que dans la série, il n’y a presque jamais de mention explicite de violence ou de viol, mais traite plutôt du concept de « Consentement sexuel ». Ce qui manque à la violence. Comme pour souligner le désir omniprésent ne pas s’enfermer dans le rôle de proiemais de vouloir rester « unique » victime qui se bat et réagit contre une injustice féroce.

Je peux te détruire: la parcelle

Nous sommes un Londresdans un quartier populaire. Arabelle (Michaëla Coel), est une trentenaire d’aujourd’hui, d’origine afro-anglaise, cheveux roses, confiante, insouciante, libre dans sa vie « improvisée ». EST un Étoile Twitter, devenue écrivain grâce à un mémoire autobiographique (un recueil de ses tweets), aux prises avec le deuxième livre. Pour beaucoup, c’est une idole, les gens qui la croisent dans la rue lui demandent de prendre des selfies ensemble.

Arabelle (Michaela Coel). (Ciel)

Elle doit livrer son deuxième livre, comme celui-ci la veille, pour évacuer le stress, il se livre à une soirée de festivités avec des amis (ou ceux qu’il croit être des amis). Le lendemain matin, cependant, il ne se souvient de rien de ce qui s’est passé la veille. Elle a aussi des vertiges « Halluciné ». Au rendez-vous avec l’éditeur, il est incapable de parler. Il rentre chez lui et décide de se débarrasser de tout en dormant. Mais avec le temps, il découvre qu’il a une blessure au front et un portable cassé : comprend que cette nuit-là, elle a été droguée et pour cela, il a une panne de mémoire.

Avec l’aide d’amis de confiance Éponge (Weruche Opia), actrice décousue en herbe, e Kwamé (Paapa Essiedu), instructeur de conditionnement physique, commence un chemin pour reconstruire ce qui s’est passé. Quelques des images de violence commencent à faire surface dans l’esprit. Elle est perplexe, elle n’arrive pas à croire qu’elle a été « trahie » par les amis avec qui elle a passé cette soirée. Néanmoins signaler l’incident à la police, fait des vérifications et découvre les signes évidents des violences subies sur le corps. Commence alors un voyage qui l’amène à découvrir des réalités et des dynamiques qu’elle n’avait jamais vues auparavant.

Un anti-Le sexe et la ville avec des thèmes complexes

La traque du coupable de viol, ou plutôt la traque de qui a profité de l’absence de « consentement sexuel », ça devient presque juste le prétexte qui tient tout ensemble, mais l’histoire est beaucoup plus complexe. Nous parlons de discrimination raciale, de marginalisationde dépendance aux réseaux sociauxde relation amicale et de aimer. Tout cela, cependant, avec une incroyable légèreté. Mélangé en profondeur. Tout comme dans Les filles. Le suspens dû au récit qui se développe comme un jaune devient marginal. Autrement dit, en regardant les épisodes, s’attend, non pas tant à découvrir « le coupable »autant que pour savoir comment se déroulent les relations.

Michaela Coel avec Emmy. (Getty Images)

Michaela Coel : une merveille

Force incontestable de IMDY est Michaëla Coel, une véritable force de la nature. Trente-cinq ans, londonienne de parents ghanéens, elle est connue pour être la star de Chewing-gum (disponible sur Netflix). Série pour laquelle il a remporté le Prix ​​​​de la télévision de l’Académie britannique pour la meilleure percée talentueuse d’actrice. Au lieu de Je peux te détruire remporté en 2020 un Emmy du meilleur scénario, 4 Bafta et 2 Prix ​​​​de l’esprit indépendant.

Forte, courageuse, elle est considérée comme la « Voix » de sa génération. Il a expliqué que je peux te détruire il naît justement du désir de raconter un viol qu’elle a réellement subi dans la vie. Ou mieux : du désir de raconter l’expérience du manque de « consentement sexuel ».

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