Certes, l’Anversois n’a jamais été fier du Stadsschouwburg sur la Theaterplein. Après 12 ans de construction, sous pas moins de trois architectes différents, le théâtre a été utilisé en 1980 par le Koninklijke Nederlandse Schouwburg (KNS), le Royal Youth Theatre et l’école de ballet. Le bâtiment gris, qui peut accueillir environ 2 000 spectateurs, a rapidement acquis le surnom de “den bunker”.
Nous sommes maintenant 42 ans plus tard et le Stadsschouwburg a un besoin urgent de rénovation. Le bâtiment est plein de pourriture de béton. De plus, il ne répond plus aux normes auxquelles un bâtiment public doit répondre aujourd’hui. L’entretien du bâtiment coûte donc beaucoup d’argent à la ville. “Pour vous donner une idée : ne serait-ce que pour garantir la sécurité (incendie) du Stadsschouwburg, nous réserverons 5,6 millions d’euros durant cette législature”, explique Johan Vermant, porte-parole du bourgmestre Bart De Wever.
30 millions d’euros
La ville avait précédemment calculé ce que coûterait une rénovation totale du Stadsschouwburg. Et cette facture donne le vertige. « Pour s’attaquer au Stadsschouwburg, outre les investissements de sécurité nécessaires, et ramener la situation pitoyable à un niveau acceptable, il faut environ 30 millions d’euros. De plus, la rénovation implique des travaux lourds », explique Vermant.
Vaut-il la peine de rénover le Stadsschouwburg ? Le conseil municipal d’Anvers ne le pense certainement pas et veut – comme il est littéralement indiqué dans l’accord administratif – “écrire une nouvelle histoire sur le Stadsschouwburg”.
La ville opte désormais résolument pour une voie : démolir le bâtiment. Une étude est également lancée sur un emplacement approprié dans la ville où les fonctions du Stadsschouwburg pourraient être hébergées. Cela concerne, entre autres, les grands et petits théâtres et les infrastructures de soutien, mais aussi l’école de ballet qui y est actuellement hébergée.
“Complexe théâtral emblématique”
“Anvers a une énorme opportunité d’être la seule ville de Flandre à disposer d’un complexe théâtral moderne, confortable et emblématique de cette taille”, a déclaré le porte-parole Vermant. « Nous avons donc décidé de poursuivre dans cette voie et, avec l’architecte de la ville Christian Rapp et l’échevine Annick De Ridder (N-VA, qui est responsable du développement urbain, éd.) rechercher des emplacements souhaitables et réalisables.
D’ailleurs, tout ce dossier en est encore à ses débuts. Il est donc trop tôt pour établir un calendrier des travaux de démolition prévus. On ne sait pas non plus actuellement ce qu’il adviendra du bâtiment de Theaterplein après la démolition. Open Vld, partenaire de la coalition anversoise, a suggéré il y a quelques années l’idée de créer un parc.