Abdeslam, qui a été condamné à la perpétuité « incompressible » pour les faits commis à Paris, est incarcéré dans une cellule de la prison de Réau, commune de Seine-et-Marne, dans une section pour détenus de longue durée. Début février, il a été transféré de notre pays, où il a également été reconnu coupable de la fusillade de Forest le 15 mars 2016 et des attentats une semaine plus tard à Bruxelles et Zaventem.
Abdeslam a déposé une plainte en référé. Mais dans leur jugement rendu vendredi, les juges des référés ont estimé qu' »Abdeslam n’a introduit dans sa demande aucun moyen qui soulèverait des doutes sérieux sur la légalité de sa détention à l’isolement ». Légalement, l’isolation est possible « à titre de mesure de protection ou de sécurité ». Après une procédure sommaire, le fond de l’affaire sera entendu à une date ultérieure.
Avant son procès, Abdeslam était incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne) dans un régime d’isolement très strict. Il était le seul en France soumis à une vidéosurveillance 24 heures sur 24.
Aujourd’hui, Abdeslam n’est plus dans ce régime. Mais sa défense estime que l’isolement n’est plus justifié. Ses avocats ont demandé qu’il soit sorti de prison pour l’audience, mais cela a été refusé.