Le syndicat Ryanair annonce une grève de trois jours pour la semaine prochaine

Le personnel de cabine de la compagnie aérienne Ryanair, qui travaille aux aéroports de Zaventem et de Charleroi, cessera de travailler les vendredi 22 avril, samedi 23 avril et dimanche 24 avril. C’est ce qu’annoncent les syndicats chrétiens CNE et ACV Puls.

L’action fait suite aux négociations d’une nouvelle convention collective de travail (CCT) sur les salaires et les primes du personnel de cabine. Une ultime tentative de médiation entre les représentants du personnel et la direction « n’a pas abouti aux solutions espérées », estiment les syndicats.

Les syndicats reprochent à Ryanair, qui compte environ 650 salariés en Belgique, « de refuser d’investir dans une politique du personnel ». Par exemple, il n’y a pas de service RH en Belgique, dit-on, et les salaires ne sont pas payés correctement. « Certains membres du personnel qui ne sont plus autorisés à prendre l’avion en raison d’une grossesse, par exemple, sont sans salaire ni avantages sociaux depuis des mois », explique le syndicaliste ACV Hans Elsen.

Salaire minimum

En 2018, sous la pression des syndicats, l’entreprise irlandaise a accepté l’application du droit du travail belge et un directeur du personnel connaissant la législation locale a été nommé. Il n’est désormais plus actif. La convention collective de travail du personnel de bord, conclue au printemps 2019, a expiré fin mars. Cet accord prévoyait un revenu mensuel fixe, quel que soit le nombre de vols effectués.

Selon le syndicat, 75 % des membres d’équipage de cabine perçoivent le salaire minimum sectoriel. « Ils travaillent les jours fériés, les week-ends, tôt et tard pour un maigre 2 000 euros bruts, alors que Ryanair à Charleroi a une marge bénéficiaire de 30% », semble-t-il. Les pilotes ne participent pas à la grève, mais des négociations sont en cours pour eux aussi. Début avril, le syndicaliste CNE Didier Lebbe a prévenu que la paix sociale n’est pas assurée non plus avec eux.

La dernière grève chez Ryanair en Belgique remonte à septembre 2018, lorsque le personnel a cessé de travailler pendant quatre jours, entraînant l’annulation ou le retard de 172 vols. La société a récemment conclu un accord avec l’organisation de consommateurs « Test Aankoop » sur l’indemnisation des quelque 33 000 passagers qui ont été touchés à l’époque.

Brussels Airport ne sait pas encore combien de vols pourraient être concernés par la grève. « C’est à Ryanair d’informer ses passagers. Par exemple, ils peuvent annuler des vols par précaution ou informer leurs passagers à l’avance qu’il peut y avoir des retards », explique Ihsane Chioua Lekhli de Brussels Airport.



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