« Les services de sécurité de l’AIVD et du MIVD doivent recevoir pour instruction de ne pas se contenter d’interroger les journalistes et certainement pas de les recruter », a déclaré Bruning.
Selon lui, cette pratique fait perdre « totalement » leur crédibilité aux journalistes tentés de le faire et les met en danger ainsi que leurs sources.
CNRC L’article décrit comment des journalistes, en particulier des correspondants à l’étranger, ont été approchés par les services de sécurité ces dernières années. Le journal s’est entretenu avec 32 journalistes qui écrivent sur des sujets ou travaillent dans des domaines qui font l’objet des services. La moitié d’entre eux disent avoir eu des demandes des services de sécurité.
Les journalistes sont en danger par contact avec l’AIVD
Sinan Can, qui réalise des programmes au Moyen-Orient, a été approché, entre autres. Mais il a refusé un appel. Selon le journal, quelqu’un qui est une source ou un informateur, par exemple en Chine, en Russie, en Iran ou au Moyen-Orient, peut être considéré comme un espion et se retrouver en prison.
La raison de l’enquête de CNRC était un document interne de l’AIVD que le journal a vu sur le site Web de dénonciation PubLeaks. Le journal affirme sur la base de sa propre enquête que les services de sécurité recrutent systématiquement des journalistes, également contre rémunération. « Beaucoup d’entre eux sont ou étaient actifs au Moyen-Orient », selon le NRC.
« Le recrutement de journalistes est autorisé par la loi »
La NVJ parle d’un « phénomène bien connu » et dit intégrer la problématique dans les formations des journalistes qui partent à l’étranger. « Il est discuté qu’ils peuvent avoir affaire à des personnes avec certaines intentions qui sont intéressées par certaines informations », explique Bruning.
Erik Akerboom, directeur général de l’AIVD, parle de recruter des journalistes comme sources, informateurs ou agents. CNRC que c’est l’une des options parce que c’est autorisé par la loi. Mais il ne dit pas si le service le fait, car il doit respecter le secret. « Je ne peux donc pas dire si, et encore moins à quelle fréquence, nous avons des contacts avec des journalistes. »