Le suspect du procès Marengo veut changer la vie des jeunes avec une fondation

Mohamed el Aissaoui, suspect dans le procès Marengo, a réitéré mardi son souhait ardent de créer une fondation pour éloigner les jeunes de la délinquance. Son avocat Marcel Heuvelmans a demandé au tribunal d’Amsterdam de surseoir à sa détention.

El Aissaoui est un suspect spécial. Outre le témoin à charge Nabil B., il est le seul à vouloir s’expliquer sur le principal suspect Ridouan T.

Il dit également avoir averti plusieurs victimes (prévues) de T. que leur vie était en danger. Parmi eux se trouvait l’avocat Derk Wiersum. El Aissaoui aurait déposé son nom auprès des services secrets de la police, la Criminal Intelligence Team (TCI).

À la fin de l’année dernière, il est devenu clair qu’en juin 2021, El Aissaoui avait fait des déclarations sur T. et comment il s’était impliqué dans l’organisation criminelle contre son gré. Pour ne pas tomber sur T., il a joué le jeu. Mais il affirme n’avoir jamais contribué activement à une liquidation.

Le processus de liquidation de Marengo tourne autour de six meurtres et de plusieurs tentatives en ce sens. Selon le ministère public (OM), El Aissaoui a été impliqué dans le meurtre de Ranko Scekic en juin 2016.

Selon la justice, il ressort des messages cryptés attribués à El Aissaoui qu’il contribue également activement aux affaires pénales. Ce n’était qu’un jeu, selon le suspect.

Avec nom complet et photo dans le journal

Pour renforcer ses bonnes intentions, El Aissaoui a accordé une interview en mai Le Parool† Dans celui-ci, son nom complet était mentionné, y compris une photo.

Avec cela, il veut montrer qu’il a dit adieu au crime, a-t-il déclaré mardi au tribunal. Avec la fondation Ex-Marengo, il veut éviter que les jeunes ne se retrouvent dans la délinquance.

« Je sais qu’avec mon expérience, je peux aider les jeunes », a déclaré El Aissaoui dans une lettre qu’il a lue mardi. L’homme dit également qu’il suit une formation d’entraîneur de jeunes.

L’enthousiasme a disparu après une conversation avec l’OM

Il n’est pas clair si ce sera jamais le cas. Selon l’avocat Heuvelmans, il y a d’abord eu une réponse très enthousiaste de la part d’une agence gouvernementale. Mais après une conversation avec le ministère public, cela a soudainement changé, a-t-il déclaré.

Selon le ministère public, c’est beaucoup plus nuancé. Il aurait été clair pour la famille d’El Aissaoui que de nombreuses conditions devaient encore être remplies avant que les autorités puissent apporter leur soutien. L’homme lui-même se dit déterminé à réussir son objectif.

Le tribunal statuera sur la demande de libération à une date ultérieure. Le 8 juin, le ministère public entamera l’inculpation.



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