Le sport entre dans la Constitution : c’est ce que prévoit la loi constitutionnelle approuvée à l’unanimité


Le sport entre dans la Constitution de la République italienne comme l’une des valeurs protégées par la Charte. La Chambre de la Chambre a définitivement approuvé à l’unanimité le projet de loi constitutionnelle qui insère la protection du sport dans la Constitution, avec 312 voix oui. La mesure avait déjà reçu le feu vert du Sénat en deuxième lecture (170 oui, 1 abstention) le 17 mai et en première lecture le 13 décembre 2022 (145 oui et 4 abstentions). Et il y avait déjà eu un accord unanime à la Chambre le 4 avril. Le texte est composé d’une règle unique qui s’ajoute à l’article 33 de la Charte, qui parle d’art et de science : « La République reconnaît la valeur éducative, sociale et promotionnelle du bien-être psychophysique de l’activité sportive sous toutes ses formes ».

Dans la Charte de 1948 aucune référence au sport

Dans le texte original de 1948, la Constitution ne contenait aucune référence à l’activité sportive. Les seules références limitées au sport dans les sources constitutionnelles étaient prévues par deux lois spéciales : celle du Trentin-Haut-Adige qui assigne la matière « des activités sportives et récréatives avec les installations et équipements y afférents » au pouvoir législatif concurrent ; celui du Frioul-Vénétie Julienne qui attribue la question des « institutions sportives » au pouvoir législatif régional primaire. Avec la réforme du Titre V de la Constitution, réalisée en 2001, le sport est entré dans la Constitution, mais dans le cadre limité du partage des compétences législatives entre l’État et les Régions : l’article 117, alinéa 3, inclut en effet « le système sportif » parmi les matières de compétence concurrente.

Déjà lors de la dernière législature, la tentative de faire approuver la loi constitutionnelle

Lors de la dernière législature, il y avait déjà eu une tentative pour faire approuver la loi constitutionnelle : elle a été approuvée en première et en deuxième lecture au Sénat, et seulement en première lecture à la Chambre, où elle n’a pas achevé son processus au début dissolution des Chambres. Le choix du verbe « reconnaît » rappelle la formule linguistique de l’article 2 de la Charte, laissant transparaître la vision de l’activité sportive comme une réalité « préexistante », dont la République est appelée à prendre acte, tout en en lui offrant en même temps protection et promotion. Le contenu de l’activité sportive se divise donc en trois directions complémentaires. Le valeur pédagogique, lié au développement et à la formation de la personne ; Le valeur sociale: le sport représente souvent un facteur d’agrégation et un outil d’inclusion pour les personnes en situation de désavantage ou de marginalité de diverses natures : socio-économique, ethnique-culturelle ou physique-cognitive. La corrélation entre le sport et la santé est indéniable, notamment dans sa conception la plus moderne du bien-être psycho-physique intégral de la personne. La formule selon laquelle la valeur de l’activité sportive «sous toutes ses formes» est reconnue semble par ailleurs viser à préciser que la loi embrasse le sport dans son sens le plus large.

Les chartes de neuf États membres contiennent des dispositions sur le sport

Si l’on examine les chartes des vingt-sept États membres de l’Union européenne, les dispositions sur le sport sont présentes dans neuf juridictions : Bulgarie, Croatie, Grèce, Lituanie, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne, Hongrie. Donc dans les Constitutions de « deuxième génération » ou « jeunes », qui sont affectées par les sensibilités des contextes historiques et culturels dans lesquels elles ont été adoptées. Il s’agit parfois d’un véritable « droit au sport » (au Portugal), souvent d’une activité promotionnelle des pouvoirs publics (Bulgarie, Croatie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Espagne, Hongrie), définie dans le cas de la Grèce comme une mission fondamentale du État. Parfois elle est liée à la protection de la santé (Bulgarie, Pologne, Espagne), dans d’autres elle est liée à la protection de la jeunesse (Roumanie, en partie Pologne), dans d’autres encore elle assume un rôle autonome (Portugal).

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