Le spectre de la stagflation refait surface dans la zone euro en raison de la hausse de l’inflation, la Belgique est en tête du peloton

Le soi-disant spectre de la stagflation, le dynamisme économique où la dépréciation monétaire reprend alors que la croissance est au marasme, circule dans la zone euro. Au cours des trois premiers mois de cette année, l’économie de la zone euro n’a augmenté que de 0,2% par rapport au dernier trimestre de l’année dernière, selon les chiffres de l’office des statistiques d’Eurostat. En Belgique, il était de 0,3 %.

La guerre en Ukraine et les plans de la Banque centrale européenne pour resserrer les rênes monétaires menacent de mettre une contraction dans les livres pour le deuxième trimestre consécutif. Et Eurostat avait encore plus de mauvaises nouvelles à annoncer.

Par exemple, il semble que l’inflation dans la zone euro ait atteint 7,5 % en avril, contre 7,4 % en mars. Corrigée de la volatilité des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, la soi-disant inflation sous-jacente est passée de 2,9% en mars à 3,5% en avril, une augmentation plus importante que ne l’avaient prévu les économistes.

Assez de raison de s’inquiéter

L’inflation en Belgique, selon la méthode de calcul européenne, s’élevait à 9,3 % (l’office statistique belge est arrivé à 8,3 % hier). Selon la méthode de calcul européenne, l’inflation est ainsi restée exactement aussi élevée qu’en mars. Cependant, ce chiffre reste préoccupant. Les hausses de prix se font sentir dans de plus en plus de zones économiques.

La Belgique est en tête du peloton en termes d’inflation : l’inflation n’était plus élevée que dans six autres pays. L’inflation dans les États baltes de Lettonie (13,2 %), de Lituanie (16,6 %) et d’Estonie (19 %) est particulièrement frappante. Les Pays-Bas sont le premier pays d’Europe occidentale à suivre avec 11,2 %. En Allemagne, le moteur de l’économie européenne, l’inflation était de 7,8 % en avril, en France de « seulement » 5,4 %, le deuxième taux d’inflation le plus bas de la zone euro après Malte.

Cependant, Paris s’inquiète également des hausses de prix généralisées, explique l’économiste d’ING Charlotte de Montpellier, d’autant plus que l’économie française a enregistré une croissance nulle au premier trimestre. Pour l’Allemagne, c’était 0,2 %, en Italie, il y a même eu une contraction de 0,2 % au cours des trois premiers mois de cette année.



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