Les sociaux-démocrates allemands ont remporté la majorité absolue aux élections régionales en Sarre. L’énorme victoire dans le plus petit État d’Allemagne est un vote de confiance au parti du chancelier en titre Olaf Scholz (SPD).
Depuis 1999, l’État, qui compte moins d’un million d’habitants, est gouverné par des ministres-présidents de la CDU. Les démocrates-chrétiens n’ont pas obtenu un aussi mauvais résultat en 67 ans qu’aujourd’hui ; selon les prévisions, le parti atteindra 28 pour cent.
Le SPD a obtenu près de 44% des voix dimanche. Étant donné que de nombreux partis n’ont pas atteint le seuil électoral de 5 %, cela suffit pour 27 des 51 sièges au parlement de l’État. Le FDP libéral, également représenté au gouvernement à Berlin, a obtenu 4,9 % et n’obtiendra donc aucun siège au parlement. Le parti au pouvoir, De Groenen, semble également être à deux doigts d’atteindre le seuil électoral de 5 %. Cela signifierait que le parlement de la Sarre ne serait composé que du SPD, de la CDU et du populiste de droite AfD (5,6 %).
La gauche divisée
Les sociaux-démocrates ont remporté plus de 14 points de pourcentage par rapport aux dernières élections de 2017. Les électeurs venaient principalement de la CDU et de l’ancien parti gouvernemental de la RDA Die Linke. La Sarre a toujours été, à côté des États fédéraux de l’ex-RDA, l’État fédéral le plus important pour Die Linke. Mais le parti socialiste est très divisé et n’a pas réussi à atteindre le seuil électoral avec un résultat compris entre 2 et 3 % dimanche. Le membre le plus éminent du parti de Die Linke, l’ancien président du SPD et ancien ministre des Finances Oskar Lafontaine, a quitté le parti dix jours avant les élections et a également appelé les gens à ne pas voter pour Die Linke.
La dirigeante du SPD, Anke Rehlinger, a également été un facteur décisif pour de nombreux électeurs, selon un sondage. Rehlinger a déclaré dimanche soir: « La Sarre a choisi le rouge. » Le rouge des sociaux-démocrates, oui, mais pas le rouge de Die Linke.