Le sénateur Giffey utilise les ruines de la CPI pour attirer les touristes

Par Gunnar Schupelius

Le Sénat ne parvient pas à rénover le palais des congrès depuis neuf ans et veut désormais proposer le délabrement comme une attraction. Cela semble un peu insipide, dit Gunnar Schupelius.

La sénatrice économique Franziska Giffey (SPD) est responsable du « Centre international de congrès » (ICC), vide depuis neuf ans.

Comme tous ses prédécesseurs, elle n’envisage pas de remettre le bâtiment en service. Mais elle offre désormais un coup particulier : elle veut ouvrir l’ICC pour la « Journée des monuments ouverts » les 9 et 10 septembre et ainsi attirer des visiteurs à Berlin. Devise : « 48h ICC ».

« Un programme de soutien diversifié pour les invités privés et les représentants de l’industrie de l’événementiel est prévu », écrit le sénateur dans l’annonce.

C’est certes une bonne idée, mais c’est aussi gênant : pourquoi exposer un bâtiment délabré qui aurait dû être rénové depuis longtemps ?

L’ICC était un centre de congrès de renommée mondiale qui était et est toujours nécessaire. En 2004, le bâtiment a été déclaré cas de rénovation. En 2014, il a été fermé pour des raisons de sécurité.

Après cela, la rénovation a échoué à cause du Sénat rouge-rouge-vert de Michael Müller (SPD), qui ne voulait ni restaurer seul le bâtiment ni le privatiser. Un investisseur a été recherché comme partenaire, mais à des conditions qu’aucun investisseur n’accepterait. Ainsi le temps a passé.

Nous avons demandé à nouveau, comme nous le demandons depuis neuf ans – et avons obtenu une réponse, comme nous le faisons depuis neuf ans :

Le Sénat « a discuté de la mise en œuvre d’une procédure conceptuelle pour le développement ultérieur du Centre international de congrès (CIC) », nous a dit le porte-parole du sénateur de l’économie. Il faudrait ainsi trouver « un concept plausible d’opérateur et d’usage avec un financement durable ».

C’est ainsi depuis des années : le prédécesseur de Mme Giffey, Ramona Pop (Verts), a organisé une « procédure d’intérêt » pour la CPI, puis une « procédure de concept » et fondé un « comité de pilotage ». Puis elle a disparu de la scène politique.

Puis vint Stephan Schwarz (indépendant) en tant que sénateur de l’économie. Il souhaitait transformer l’ICC en un « lieu d’art, de culture et de création », en un « centre vibrant de rencontres ».

Et maintenant une « procédure conceptuelle » à nouveau. Vous vous sentez dupé de deux manières : D’abord il y a déjà eu plusieurs de ces procédures, qui coûtent toujours beaucoup d’argent, mais n’ont jamais abouti à un résultat utilisable. Deuxièmement le Sénat vend maintenant les ruines de la CPI comme un extracteur de foule. Cela semble étrange à quiconque apprécie ce bâtiment. Pour résumer : le gouvernement offre le symbole de sa propre incompétence comme attraction. C’est presque sans vergogne.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]

Lisez toutes les chroniques de Gunnar Schupelius ici



ttn-fr-27