Le secrétaire d’État De Moor travaille à l’augmentation de la capacité d’accueil des demandeurs d’asile : « Nous atteignons nos limites »


La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) met sur la table du gouvernement fédéral un plan d’hiver pour faire face à l’afflux très important de demandeurs d’asile. Elle propose une augmentation supplémentaire de la capacité, mais souhaite également des mesures d’urgence pour sortir davantage de personnes du réseau d’accueil.

La Belgique est confrontée à un afflux important de demandeurs d’asile. Lundi, 450 personnes souhaitaient s’inscrire à l’Office des étrangers, vendredi il y en avait encore 360. Ces chiffres quotidiens rappellent la période de crise de 2015. « La sobre réalité est que nous ne pouvons malheureusement pas accueillir tout le monde avec l’afflux actuel. Le système atteint simplement ses limites opérationnelles », déclare De Moor.

Elle a donc élaboré un plan d’hiver, qui doit maintenant être discuté au sein du gouvernement. Dans ce plan, en plus des 31 000 places qui existent déjà aujourd’hui, une augmentation de capacité supplémentaire est prévue. Davantage de personnes doivent également quitter le système, tandis que des abris d’urgence sont en cours d’élaboration avec Bruxelles. “Des mesures supplémentaires sont nécessaires de toute urgence, sinon l’accueil des demandeurs d’asile vulnérables risque d’être compromis”, résume De Moor.

Secrétaire d’État Nicole de Moor © Photo News

Selon le secrétaire d’État, Fedasil, l’agence fédérale chargée de l’accueil des demandeurs d’asile, et des partenaires comme la Croix-Rouge et la Croix Rouge, ne trouvent pas actuellement suffisamment de personnel pour rendre toutes leurs implantations pleinement opérationnelles. Et dans le cadre de ces contraintes de capacité, la priorité est donnée aux plus vulnérables.

76 % de plus

L’afflux d’asile est actuellement élevé dans toute l’Europe (+76% par rapport à 2021), et 4,3 millions d’Ukrainiens cherchant une protection temporaire dans l’UE doivent également être pris en compte. De Moor souligne que dans des pays comme l’Autriche, les Pays-Bas et la Belgique, la pression augmente plus que proportionnellement. Par exemple, près de 50 % des personnes qui demandent l’asile en Belgique sont déjà enregistrées ailleurs dans l’UE. Le dossier sera discuté lors du Conseil des ministres européens à Luxembourg en fin de semaine. De Moor a également prévu une rencontre bilatérale avec la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson.



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