Le secrétaire d’Etat bruxellois Pascal Smet démissionne à propos d’Iranvisa : « Pas d’erreur, mais je suis responsable »

« Je n’ai pas commis d’erreur, mais je suis responsable de l’erreur d’un employé », a déclaré Smet lors d’une conférence de presse cet après-midi. Cette erreur concerne l’autorisation de son cabinet de payer les frais d’hébergement des délégations contestées d’Iran et de Russie au Sommet urbain. Smet a déclaré qu’il n’était pas au courant de cette décision, mais qu’il voulait en assumer la responsabilité.

Frappant : Smet n’assume aucune responsabilité dans la décision d’accorder un visa aux délégations. Il continuera à le placer auprès des services fédéraux du ministre des Affaires étrangères Lahbib. A la question de savoir si elle devrait également assumer ses responsabilités, il a déclaré: «Je pense que toutes les personnes impliquées dans ce dossier devraient se poser cette question, oui. Mais la décision finale devrait être son choix.

L’invitation du maire de la capitale iranienne Téhéran notamment, mais aussi d’hommes politiques russes, au sommet de Bruxelles fait depuis un certain temps déjà un certain émoi. Le fait que les deux délégations aient pu obtenir un visa pour notre pays dans les circonstances politiques très sensibles actuelles va à contre-courant. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Lahbib, en charge de la délivrance des visas, et le secrétaire d’Etat bruxellois Smet, responsable des affaires étrangères de la Région, sont tous deux dans le collimateur. Les Affaires étrangères ont donné un avis négatif pour le visa, mais celui-ci a été annulé, sur l’insistance de Metropolis, l’organisateur du sommet de Bruxelles.

Vendredi, Smet a déclaré au parlement bruxellois qu’il avait l’habitude de « faire preuve d’une transparence totale lorsque le parlement pose des questions ». Il a ensuite envoyé une série d’e-mails aux parlementaires et à la presse pour montrer comment certains hauts responsables et maires iraniens et russes avaient été invités à Bruxelles et avaient obtenu des visas de voyage.

Il est vite devenu évident qu’il y avait des lacunes dans les conversations. Le 3 mai, le cabinet Smet a exhorté le ministère des Affaires étrangères à clarifier pourquoi les visas n’étaient pas possibles. L’e-mail suivant dans la conversation datait d’une semaine plus tard, puis la délivrance soudaine de visas aux Iraniens s’est avérée ne plus être un problème. Car dans ce mail du 10 mai, l’organisateur de l’événement remerciait le secrétaire d’Etat Smet pour sa « démarche fructueuse auprès du ministre belge des Affaires étrangères » Lahbib.

Certains députés n’ont pas accepté vendredi que des parties importantes de la conversation manquaient. On s’attendait donc à ce que Smet présente davantage de documents lors de la prochaine session du comité.

Il semble qu’il n’y ait plus d’e-mails entre le 3 et le 10 mai, mais des informations manquantes sont apparues. Cela montre désormais une responsabilité supplémentaire pour le cabinet Smet. « J’ai décidé de démissionner car la responsabilité politique est très importante », a déclaré Smet lors d’une conférence de presse.



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