Le secret de Leclerc sur les circuits urbains : à Bakou comme à Monte-Carlo, il fait quelque chose d’unique au freinage…


Le Monégasque est le seul pilote à maintenir 9% de l’accélérateur au freinage dans les virages 2-3 et 5 et même 11% dans le virage 16 alors que tous les autres pilotes sont uniquement sur les freins. La même chose s’était également produite à Monaco où il était le seul à « faire glisser » la voiture dans les virages.

Jacopo Moretti

15 septembre 2024 (modifié à 11h52) -MILAN

Les données recueillies lors des essais libres de vendredi parlent d’une qualification équilibrée. Quatre équipes de haut niveau, très proches et prêtes à concourir pour la première place. Une question de millièmes, en somme. Mais quelque chose avait échappé à l’équation. Un style de pilotage unique en son genre qui a permis à Leclerc, déjà roi de Monaco en mai, de prendre également la pole devant le Bakou. « Charles donne l’impression que notre voiture est la plus rapide de toutes », a confirmé Sainz, troisième. Et l’Espagnol lui-même, qui a révolutionné les réglages de son SF-24 entre vendredi et samedi, s’est effectivement montré le plus rapide dans le premier secteur. Puis la magie.

savoir pousser

Une question d’équilibre, celui entre frein et accélérateur, qui permet à Leclerc de faire glisser sa Ferrari quand tout le monde freine. Car oui, Charles n’a vraiment pas envie de lâcher les gaz : 7% au tour 5, 9% dans le tandem des virages 2 et 3 et même 11% au tour 16, le dernier, crucial pour l’époque. Ici, là où Norris et Verstappen, favoris pour le titre, ont commis des erreurs, il vole : il attaque le freinage en quatrième vitesse, un de plus que ses rivaux, et c’est parti, vers la ligne d’arrivée. Une combinaison parfaite, avec le SF-24 numéro 16 qui touche le mur, à plusieurs reprises mais sans jamais prendre de risques, comme dans une « street dance ». Après tout, explique le Monégasque, « il faut savoir où on peut pousser ».

la Ferrari est là

Mais à côté d’un Leclerc d’exception, à Bakou, il y a une grande Ferrari. La voiture rouge qui longe les rives de la mer Caspienne est celle développée à Monza, qui possède dans la nouvelle surface l’arme pour générer l’appui qui manquait à Barcelone. Le SF-24 est rapide, avec un train arrière très efficace en traction ainsi qu’en aérodynamisme. L’aileron arrière est celui de Spa, moins puissant que ses rivaux de McLaren et Mercedes, mais qui, combiné à un groupe motopropulseur particulièrement efficace en livraison (grâce à un turbo plus petit par rapport à la concurrence), a permis à Leclerc de faire la différence également entre les courbes de la vieille ville. Et pour Charles, à sa quatrième pole sur le circuit azerbaïdjanais mais toujours sans succès, l’heure est venue de régler l’addition.





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