Le Royaume-Uni et la France dévoilent un accord pour lutter contre les migrants traversant la Manche


Le Royaume-Uni et la France ont dévoilé un accord de migration élargi qui visera à freiner le nombre croissant de demandeurs d’asile venant en Grande-Bretagne en traversant la Manche dans de petits bateaux.

Les deux pays négocient depuis des mois sur le renouvellement d’arrangements de longue date pour surveiller la Manche.

Plus de 40 000 personnes ont traversé la Manche jusqu’à présent cette année, contre 28 526 en 2021, selon le ministère britannique de la Défense. Beaucoup d’entre eux sont albanais, d’autres viennent d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.

Le gouvernement britannique subit des pressions croissantes de la part des députés conservateurs pour empêcher les personnes d’atteindre le Royaume-Uni dans de petits bateaux, dont beaucoup sont organisés par des gangs de trafiquants. Il y a également eu des inquiétudes concernant la sécurité après que certaines personnes se soient noyées en tentant de traverser.

L’accord comprend une augmentation des paiements de Londres à Paris et une relation plus étroite entre les équipes de police des frontières des deux pays. Le montant annuel versé par le Royaume-Uni à la France devrait passer à 72 millions d’euros en 2022-23, contre 62,7 millions d’euros en 2021-22.

Au total, 200 millions d’euros ont été envoyés depuis 2018 de Londres à Paris pour surveiller la frontière. La France dépense au total 250 millions d’euros chaque année pour toutes les questions liées à la frontière britannique.

Dans le cadre de l’accord remanié, les responsables français ont déclaré que le nombre d’officiers patrouillant pour arrêter les traversées de petits bateaux passera de 200 à 300 d’ici le milieu de l’année prochaine, le coût de la surveillance supplémentaire étant couvert par des fonds britanniques. En 2018, seuls 90 agents patrouillaient.

Un centre d’opérations français sera renforcé. Des officiers de la force frontalière britannique seront présents pour la première fois en tant qu’observateurs, mais cela se fera dans le respect de la souveraineté de la France.

Un observateur de la police des frontières britannique sera autorisé en France et un officier français sera présent du côté britannique. L’objectif est de poursuivre un meilleur partage d’informations entre les deux gouvernements.

Les autorités françaises ont déclaré avoir arrêté plus de la moitié des traversées de la Manche tentées jusqu’à présent cette année jusqu’au 10 novembre : 982 sur environ 1 900.

« Il y a un besoin de coopération franco-britannique sur ce problème », a déclaré le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran. « Si nous agissons séparément, chacun de son côté [of the]Canal, ça ne marchera pas. Nous devons travailler ensemble de manière résolue et déterminée, et nous le ferons.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a salué l’accord et a déclaré que c’était un exemple de « ce n’est qu’en travaillant avec d’autres pays que vous pouvez faire des progrès sur les choses qui ont un impact sur les gens chez vous ».

S’adressant aux journalistes en route vers le sommet du G20 à Bali, Sunak a déclaré qu’il était heureux qu’il y ait une augmentation de 40% des patrouilles et de la coopération entre les autorités frontalières britanniques et françaises. « Mais ce n’est pas la fin de notre coopération et l’accord devrait être la base d’une coopération encore plus grande dans les mois à venir », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, Robert Jenrick, ministre britannique de l’Immigration, s’est engagé à réprimer les demandeurs d’asile placés dans des hôtels britanniques pour un coût de 5,6 millions de livres sterling par jour, affirmant que la « générosité » envers les réfugiés était « abusée ».

Dans un article du journal Sunday Telegraph, Jenrick a déclaré : «  » Hotel Britain « doit cesser et être remplacé par un hébergement simple et fonctionnel qui ne crée pas de facteur d’attraction supplémentaire. »

Il a également présenté un plan en 10 points pour faire face à la crise migratoire, y compris un programme d’expulsion accélérée pour les Albanais.



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