« Le roi du Hackescher Markt » et son entourage au tribunal

Par Anne Losensky

Tribunal de grande instance, local de haute sécurité 142. Cengiz C. (45 ans) est assis derrière une vitre pare-balles. Chemise noire, décolleté. Comme un roi tenant sa cour, il salue son peuple dans l’auditorium.

Le restaurateur serait un grand nombre dans la communauté turque. On dit qu’il possède une vingtaine de bars à travers des gens de paille, dont plusieurs sur Hackescher Markt (au milieu). Le restaurateur turc aurait eu des contacts dans les plus hautes sphères.

Cela s’est terminé le 16 novembre 2022. Depuis, le « roi du Hackescher Markt » est derrière les barreaux en garde à vue avec son entourage.

À cette époque, l’Office national de la police criminelle a perquisitionné 13 adresses privées et professionnelles à Mitte, Tempelhof, Baumschulenweg, Lichtenberg, Wedding et Neukölln avec des forces spéciales (un total de 250 agents). Deux pistolets, un revolver, des montres-bracelets de haute qualité, de l’argent liquide, des supports de données et des téléphones portables ont été confisqués. Le département « Criminalité organisée » du parquet de Berlin enquêtait depuis des mois. Quatre mandats d’arrêt ont été exécutés.

Cengiz C. et son entourage auraient emmené un conseiller fiscal et commercial berlinois (56 ans) dans son bureau de Kudamm le 21 décembre 2021 et l’auraient abusé pendant des heures. La victime est pratiquement aveugle (94 % de malvoyants).

Cengiz C. aurait mis une arme à feu dans la bouche de l’homme, pointé un verre brisé contre son larynx et annoncé qu’il tuerait son fils. Selon l’acte d’accusation, sa demande : un billet à ordre de 5 millions d’euros. Le lieu du crime était un restaurant turc populaire de la Charlottenstrasse (Kreuzberg) que, selon l’acte d’accusation, C. voulait immédiatement intégrer.

Une femme d’affaires aurait été menacée avec une arme à feu et craignait de mourir. Les gangsters se sont d’abord contentés de « l’argent de la rançon », selon l’accusation. Une Maybach Daimler Benz, une Range Rover et 39 000 euros.

Désormais, Cengiz C. est sur le banc des accusés avec cinq de ses partisans (27-44). Les allégations sont particulièrement graves extorsion, privation de liberté, lésions corporelles dangereuses, violation de la loi sur les armes.

Ils veulent témoigner le 10 mai. Jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Jugement le 9 août.
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