Les Italiens de Silipo font un bon match devant 13 mille personnes, mais ce n’est pas suffisant : les Oranje accèdent à la demi-finale grâce à un succès 11-8
Le rêve de demi-finale de Setterosa s’évanouit en quart de finale. Les Pays-Bas ont battu l’Italie 11-8, mais les Italiens se sont battus avec beaucoup de courage, un esprit de sacrifice et une clarté tactique contre des adversaires plus puissants et favoris dans les pronostics : le résultat est peu généreux et peu fidèle dans la description du match. Un match joué à armes égales pendant plus des trois quarts du temps, les volleyeuses italiennes n’ayant cédé, physiquement plutôt qu’émotionnellement, que dans la dernière période. Il faut peut-être regretter le faible pourcentage de conversion en supériorité numérique, mais le verdict doit être accepté avec sérénité et même avec des applaudissements pour ce que Setterosa a mis dans la poule.
les deux premiers trimestres
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L’entraîneur Silipo aligne Banchelli, Bettini, Picozzi, Bianconi, Palmieri, Marletta et Viacava. Les quatre premières attaques de la demi-finale ont été contenues par les défenses, même si l’Italie a immédiatement dilapidé une supériorité numérique, puis un miracle du gardien italien Banchelli a inspiré une contre-attaque que Bettini a convertie pour donner l’avantage à l’Italie. La réponse orange fut immédiate auprès de Joustra. Les Italiens sont brillants, ils maudissent pour deux poteaux de Bettini et Tabani (mais les Néerlandais touchent aussi les montants), puis une nouvelle échappée de Marletta donne le score à 2-1. Les Pays-Bas ont égalisé dans l’avant-dernière minute de la première mi-temps grâce à un but sous-dimensionné de Rogge et nous sommes entrés dans la première mi-temps avec un match nul encourageant. Et la magie de l’avant-centre Palmieri (« écharpe » dos au but) en début de seconde période apparaît comme une injection de confiance. Les Pays-Bas glissent et cèdent en attaque, mais les Italiens ne parviennent pas à prolonger leur avance et en effet Rogge marque son deuxième point personnel d’une torpille de loin et ramène le match à match nul (3-3). L’avantage néerlandais vient d’un tap-in sous-dimensionné, en supériorité numérique, sur lequel la revue télévisée nie le miracle qu’avait réalisé le gardien italien. Mais Bettini est en état de grâce et porte immédiatement le score à 4-4 avec une belle diagonale. Les Pays-Bas reprennent la tête avec un autre missile à distance de Keuning et la réaction italienne immédiate s’écrase à nouveau sur les poteaux (le troisième et le quatrième !), donc à long intervalle c’est 5-4 Oranje et la différence se fait 1/2 sur les supériorités numériques.
sept pôles
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Au début de la troisième période, une défense néerlandaise très performante et le cinquième (!) poteau italien sont le prélude inquiétant au premier double avantage néerlandais (6-4), l’Italie risque d’être vaincue (poteau néerlandais), mais le vrai problème est que le but adverse semble hanté (poteau bleu numéro six, avec Marletta). La différence de déplacement entre les deux sept dans l’eau commence à se dessiner (l’orange est bien plus puissant) mais l’Italie y met un cœur énorme et avec Galardi revient derrière (5-6). Mais la chance n’est pas exactement du côté bleu : septième pôle…
J’étends la Hollande
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Le sprint sur le premier ballon de la dernière mi-temps n’est pas exploité par les Pays-Bas, mais l’Italie perd encore une supériorité numérique (une seule transformation sur six) et c’est là que tombent les espoirs des Azzurri. Les Pays-Bas trouvent, avec l’aide de la barre transversale, un nouveau double avantage puis creusent l’écart à +3 (8-5). Le cœur de Setterosa bat encore et un penalty de Marletta retarde la reddition mais un énième tir lointain des Oranje (sur la supériorité numérique) est de trop pour autoriser les rêves de retour. Les Italiens ont bien fait d’honorer leurs Jeux olympiques jusqu’au bout avec le troisième but de Marletta, leurs rivaux ont été impitoyables en inscrivant les derniers fanions, ceux de la finale 11-8.
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