Le rêve allemand de la MÉ : espoir et inquiétude

Après les trois premiers matches du Championnat d’Europe à domicile, tout est encore possible pour l’équipe nationale allemande de handball. Malgré la récente défaite 30:33 contre la France, l’équipe du sélectionneur national Alfred Gislason peut atteindre seule les demi-finales, même si elle sera éliminée tôt dans quelques jours. Qu’est-ce qui donne de l’espoir et qu’est-ce qui suscite des inquiétudes quand on regarde l’équipe du DHB ?

Contre la France, championne du monde et championne olympique du record, mardi soir à Berlin, les handballeurs allemands ont réalisé une performance qui a une nouvelle fois confirmé les impressions des derniers grands tournois. En fin de compte, cela ne suffit pas face aux très grandes nations du handball, les grands favoris des Championnats du monde et d’Europe autour de la France, du Danemark et de la Suède.

L’équipe du DHB a également bien résisté à l’ensemble des stars françaises et a même repris l’avantage après 49 minutes avec 27:26. Mais ensuite, la France a impitoyablement révélé les plus gros déficits du jeu de l’équipe allemande et s’est montrée tout simplement plus intelligente et plus arnaquée lors de la phase finale.

Qu’est-ce qui donne de l’espoir à la sélection du DHB pour les demi-finales avant les quatre matches du tour principal contre l’Islande, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie ?

L’Allemagne au Championnat d’Europe à domicile : cela donne de l’espoir

Juri Knorr en véritable leader

Les handballeurs allemands disposent enfin d’un véritable leader et d’un intermédiaire au niveau mondial. Ces dernières années, Juri Knorr est devenu davantage un leader au milieu de la zone arrière et ouvre la voie par ses performances et son langage corporel.

Régulier dès les sept mètres et délibéré dans le jeu de préparation, le joueur de 23 ans a déjà marqué 24 buts et est en tête du classement des meilleurs buteurs du Championnat d’Europe aux côtés de l’Espagnol Aleix Gomez. Contre la France, il a de nouveau été le meilleur lanceur allemand avec huit buts. Si l’intermédiaire du lion joue avec autant d’agilité et de variété au tour principal, il peut mener son équipe aux demi-finales.

Double soutien dans l’objectif du DHB

Ce n’est un secret pour personne, Andreas Wolff est depuis des années l’un des meilleurs gardiens d’Europe. Pour un tournoi réussi, il est essentiel d’avoir un numéro deux puissant dans l’équipe des gardiens.

En plus de ses exploits en HBL pour le Rhein-Neckar Löwen, David Späth a également excellé dans la tenue du DHB lorsqu’il s’est illustré lors du célèbre titre de Coupe du monde de l’équipe U21.

Contrairement à Andi Wolff, profondément détendu, le jeune de 21 ans a de grandes émotions et peut emporter une salle entière avec lui. Un facteur qui pourrait jouer encore davantage devant près de 20 000 spectateurs à Cologne.

Euphorie officielle et officieuse

C’est vrai dans l’équipe allemande ! Les joueurs et l’entraîneur national Alfred Gislason ont souligné à plusieurs reprises le fonctionnement de l’esprit d’équipe, particulièrement visible sur le banc des remplaçants de la sélection du DHB : lorsque des coéquipiers marquent des buts, toute la réserve se lève presque toujours et célèbre les succès des supposés concurrents internes. .

La sélection du DHB impressionne par sa grande mentalité et son engagement total pour enthousiasmer les spectateurs locaux pour le handball lors des Championnats d’Europe en Allemagne. Ces qualités pourraient devenir décisives lors des quatre matches du tour principal, où les grands favoris du tournoi n’attendront pas dans les prochains jours.

L’Allemagne au Championnat d’Europe à domicile : c’est inquiétant

Manque de pénétration depuis les demi-positions

Le plus gros déficit du jeu offensif allemand a été impitoyablement révélé mardi par les Français : face aux grands adversaires du handball mondial, l’équipe nationale allemande manque cette année encore de pénétration en zone arrière. Surtout depuis les demi-positions, il y a un manque de retour dans les phases cruciales. Cette idée n’est pas nouvelle ; elle accompagne le handball allemand depuis des années.

La formation 6-0 de la France est devenue de plus en plus défensive au fur et à mesure que le match avançait, posant des problèmes clairement visibles à Köster, Häfner et Cie. Lorsque le champion olympique maîtrise mieux le jeu circulaire avec le capitaine Johannes Golla, cela annonce la phase décisive en faveur des Français.

Manque de largeur dans l’effectif

L’écart de performance au sein de l’équipe allemande est encore trop grand – ce n’est d’ailleurs plus un secret depuis des années. Alors que les meilleures nations comme la France peuvent proposer un deuxième sept complet sans pratiquement aucune perte de qualité, l’équipe du DHB manque de cette ampleur.

Le meilleur indice : contre les Français, les titulaires Johannes Golla, Julian Köster, Lukas Mertens, Juri Knorr et Timo Kastening ont été présents pendant la majeure partie du match, tandis que l’autre équipe était occupée à effectuer des changements. L’entraîneur national Alfred Gislason a également admis publiquement qu’il lui manquait les alternatives nécessaires au plus haut niveau de son équipe : « Nous essayons de construire l’équipe de manière globale et cela se passe plutôt bien. Mais pour certains, la France est déjà un très grand obstacle. « .

Erreurs techniques en période critique

Les meilleurs des meilleurs se démarquent, surtout dans les dernières minutes du match, lorsque les choses deviennent décisives. Les Allemands continuent de commettre trop d’erreurs, surtout dans la période critique tant évoquée.

Légères pertes de balle en attaque, lancers manqués depuis les meilleures positions de lancer, erreurs de position dans la défense : si quelque chose doit arriver lors des demi-finales de la sélection DHB, ces sources d’erreur doivent être éliminées de toute urgence lors de la phase finale.

Matthieu Yannick Roth



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