Le réseau 5G rapide doit éviter la station satellite jusqu’en 2025


Lors du déploiement de leurs réseaux 5G rapides, les fournisseurs de téléphonie mobile nationaux doivent temporairement céder un quart de leur bande passante pour une station satellite à Burum en Frise. Cela durera jusqu’au 1er janvier 2024, avec une possible prolongation jusqu’en 2025.

C’est l’avis d’un comité indépendant qui a examiné le Plan national des fréquences à la demande du juge. Cet avis a été publié jeudi par le ministère de l’Économie et du Climat. Les consommateurs néerlandais devront probablement attendre 2024 avant que le successeur de la 4G offre des vitesses sensiblement plus rapides à travers le pays qu’aujourd’hui.

Les nouveaux réseaux 5G utiliseront la bande 3,5 GHz. Cette fréquence offre plus de bande passante pour le trafic de données que les fréquences inférieures que les fournisseurs utilisent actuellement. Mais les réseaux 5G « entrent en collision » avec la fréquence utilisée par une station satellite à Burum en Frise. C’est là que se trouve la société Inmarsat qui, entre autres, reçoit les signaux de détresse des navires du monde entier. Ce transfert risque d’être perturbé par les nouveaux réseaux 5G.

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Inmarsat a protesté contre le plan de fréquences du ministère des Affaires économiques. Le juge a tranché en faveur de la société satellite : le plan de fréquences doit être adapté. Inmarsat prévoit déjà un déménagement en Grèce qui sera achevé vers 2024. L’entreprise doit encore négocier avec les Affaires économiques une compensation pour la délocalisation accélérée.

Le comité consultatif table sur une mise aux enchères de la bande 3,5 GHz à la mi-2023 et une mise en service effective le 1er décembre 2023. Soit un an et demi plus tard que prévu initialement. De plus, les lots de fréquence à mettre aux enchères ont moins de valeur en raison de la limitation temporaire.

Les titulaires de licences nationales (vraisemblablement KPN, T-Mobile et VodafoneZiggo) ne pourront pas utiliser 300 MHz, mais 220 MHz pour la 5G jusqu’en 2025 au plus tard.

Pour les réseaux nationaux, la restriction temporaire est un revers. Cela nécessite des ajustements supplémentaires lors de la configuration du réseau – cela pourrait amener les opérateurs à préférer attendre avec une 5G plus rapide, afin de pouvoir utiliser immédiatement toute la bande passante.

En outre, les fournisseurs sont préoccupés par des dizaines d’emplacements dans la Randstad où les réseaux 5G « entrent en collision » avec des titulaires de licence locaux utilisant la même fréquence jusqu’en septembre 2026. Cela concerne, par exemple, les caméras de sécurité sans fil des municipalités, les réseaux sans fil dans le secteur de la logistique ou les fournisseurs de haut débit mobile dans les zones rurales.

Le comité consultatif ne se prononce pas sur ces éventuelles collisions entre réseaux mobiles privés et publics – qui ne relevaient pas de la compétence du tribunal. Le ministre Micky Adriaansens (Affaires économiques et climat, VVD) présentera avant cet été une réponse du cabinet et un amendement au plan national de fréquences.



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