Le recteur de Harvard démissionne après des accusations de plagiat et d’antisémitisme


La rectrice de la prestigieuse université américaine de Harvard, Claudine Gay, a démissionné mardi. Elle écrit ça un message interne aux collègues et aux étudiants. Gay était sous le feu des critiques depuis des semaines en raison d’accusations de plagiat. Elle est également critiquée depuis octobre pour ses déclarations sur l’antisémitisme au sein de l’université de Harvard.

Gay a pris ses fonctions en juillet dernier. Elle a été la première rectrice noire de la plus grande université de tous les temps. Avec six mois et deux jours, elle a également occupé le poste de rectrice la plus courte période des près de quatre cents ans d’histoire de l’institution universitaire. Elle dit qu’elle démissionne « le cœur lourd » et écrit que ce fut un honneur d’avoir été recteur.

Ces dernières semaines, Gay a été accusé de plagiat dans des articles universitaires déjà publiés. Parallèlement, des indices de plagiat ont été trouvés dans une quarantaine de ses publications, y compris la thèse pour laquelle elle a obtenu son doctorat à Harvard en 1998. Gay ne mentionne pas les accusations de plagiat dans sa note de suicide. Un recteur par intérim prendra ses fonctions tandis que la recherche d’un successeur à Gay est en cours.

Antisémitisme

En outre, Claudine Gay a été critiquée pour sa réponse aux attaques terroristes à grande échelle du Hamas contre Israël, qui ont tué au moins 1 200 personnes et pris 240 autres en otages le 7 octobre. Il s’agit du plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste. Gay a été critiqué pour ne pas avoir publiquement condamné les attaques du Hamas, mais aussi pour ne pas avoir pris de mesures contre les groupes d’étudiants de Harvard qui ont publié des déclarations que les critiques ont jugées antisémites.

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De gauche à droite : Claudine Gay (<em>présidente</em>Harvard), Liz Magill (<em>présidente</em>Penn), Pamela Nadell (professeur d’études juives à l’Université américaine) et Sally Kornbluth (< em>président</em>MIT) au Congrès.   » class= »dmt-article-suggestion__image » src= »https://images.nrc.nl/optLGPsTEcwXibZL8yP7iXB2EBw=/160×96/smart/filters:no_upscale()/s3/static.nrc.nl/images/gn4/stripped/data109081858-bcca7a.jpg »/></p><p>Lorsqu’on a demandé à Gay lors d’une audition au Congrès américain si « appeler au génocide des Juifs violait les règles de Harvard sur l’intimidation et le harcèlement », elle a répondu : « Cela peut, selon le contexte. »  Elle a reçu de nombreuses critiques de la part de groupes juifs, d’étudiants, de financiers, de politiciens et de militants.  Pas moins de 74 membres du Congrès ont exigé sa démission.  Gay a ensuite condamné les attaques du Hamas et déclaré que l’antisémitisme « ne devrait pas avoir sa place à Harvard ».  Elle s’est excusée pour les déclarations précédentes.</p><p>Outre Gay, des dirigeants du MIT et de l’Université de Pennsylvanie étaient également présents à l’audience du Congrès.  Ils ont également dû faire face à des accusations d’antisémitisme et à une action insuffisante contre la haine des Juifs.  La chancelière de Pennsylvanie avait déjà démissionné après que les prêteurs avaient menacé de retirer leur soutien en raison de ses déclarations sur l’antisémitisme.</p><p><dmt-util-bar article=




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