Le réchauffement de l’Arctique a un impact majeur sur la crise climatique

L’Arctique se réchauffe plus rapidement que d’autres parties de la Terre, ce qui a un impact significatif sur la crise climatique, ont calculé des chercheurs de l’University College London (UCL). Si l’Arctique ne se réchauffait pas plus rapidement, il faudrait huit ans de plus pour que la Terre soit 2 degrés de plus qu’avant l’ère industrielle.

Si rien ne change, la planète pourrait avoir 1,5 degré de plus qu’auparavant d’ici 2031. Les chercheurs supposent qu’en 2051 la Terre pourrait être 2 degrés plus chaude qu’avant la révolution industrielle, après quoi de plus en plus de gaz à effet de serre seront libérés. Ils ont utilisé des modèles climatiques pour tenter de déterminer quelle aurait été la situation si le pôle Nord n’avait pas été aussi chaud qu’aujourd’hui.

Dans ce monde hypothétique, il faudra cinq ans de plus pour que la Terre se réchauffe de 1,5 degré et huit ans de plus pour atteindre la limite de 2 degrés. Les dirigeants du monde entier ont convenu à Paris en 2015 que la Terre ne devait pas franchir cette frontière. Il est préférable que le réchauffement reste inférieur à 1,5 degré. Les climatologues du monde entier s’accordent sur le fait que le changement climatique pourrait autrement conduire à des catastrophes majeures et avoir des conséquences irréversibles.

« Des conséquences profondes »

Par exemple, un réchauffement climatique de 2 degrés peut entraîner une température moyenne de 4 degrés plus élevée au pôle Nord. Cela a des « conséquences profondes » sur les écosystèmes et les personnes qui y vivent, selon Alistair Duffey, chercheur à l’UCL.

Le réchauffement accéléré de l’Arctique entraîne également des incertitudes majeures dans les modèles climatiques, affirment les chercheurs. Ils estiment principalement que davantage de recherches sont nécessaires et que la température au pôle Nord doit être encore mieux surveillée.

Le chercheur Robbie Mallett affirme que le changement climatique dans l’Arctique est souvent ignoré parce que la majeure partie de la région se situe en dehors des frontières gouvernementales nationales. « Nos recherches montrent que l’Arctique a un impact sur l’Accord de Paris sur le climat et, espérons-le, attireront l’attention afin que les gens réalisent que la crise climatique se produit déjà dans la région. »

La recherche a été publiée aujourd’hui dans la revue scientifique « Earth System Dynamics ».



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