Alexander van Hattem est un homme occupé. L’habitant de Den Bosch, âgé de 41 ans, est membre du Sénat au nom du PVV, député du Brabant-Septentrional et conseiller municipal de Den Bosch. Et il est partout. L’année dernière, il n’a jamais manqué l’Assemblée nationale mensuelle, a été absent deux fois au Sénat et une seule fois au conseil municipal. Et il participe toujours activement au débat.
Il pourrait devenir encore plus occupé. Van Hattem occupe la 44e place sur la liste des candidats du PVV à la Chambre des représentants. Si trois députés du PVV démissionnent dans les années à venir, il pourra échanger le Sénat contre la Chambre des représentants.
Jeudi, quatre députés du PVV entreront au cabinet et les candidats classés 38 à 41 sur la liste prêteront serment en tant que députés. Parmi eux se trouve Nico Uppelschoten, 80 ans, qui deviendra au début de son mandat parlementaire le député le plus âgé de l’histoire parlementaire. En raison des soins prodigués à sa femme atteinte de démence, il n’était toujours pas sûr de son appartenance à la Chambre. Uppelschoten, également député de Drenthe, se croyait à la trente-neuvième place inéligible.
CNRC a analysé le « bassin de candidats » du PVV aux niveaux européen, national, provincial et local. Nous avons également examiné les membres du PVV ayant une double fonction : des gens comme Van Hattem qui, en plus d’être député, sont également député ou conseiller – voire les trois.
Pas de sièges vides
Le parti dispose-t-il de suffisamment de personnes pour occuper tous ses sièges dans les parlements, les États et les conseils ? La réponse la plus courte est : oui. Il n’y a actuellement aucune place libre car aucun membre PVV n’est disponible.
Mais le nombre de personnes disponibles diminue à plusieurs endroits, selon l’étude. Par exemple, le PVV avait dix candidats (et cinq sièges) à Almere, mais en raison d’abandons intérimaires et de transferts à la Chambre ou à l’Exécutif provincial, il ne reste plus que deux candidats pouvant accéder au conseil.
Au niveau national, il n’y a pas (encore) de menace aiguë d’épuisement des listes, mais la fin des listes de candidats est en vue. Le parti peut se permettre trois abandons à la Chambre des représentants. Dans le quatrième cas, le parti est confronté au choix de l’endroit où il souhaite laisser un siège vacant ; au Sénat ou à la Chambre des Représentants – il n’est pas possible d’ajouter quelqu’un qui ne figurait pas sur la liste. Il n’est pas non plus possible de siéger au Sénat et à la Chambre des représentants.
Le 45e et dernier candidat sur la liste de la Chambre des représentants est le sénateur Gom van Strien. Mais si Van Hattem (numéro 44) et Van Strien partent, le PVV manquera de sénateur. Seule Nicole Moinat est encore disponible sur la liste du Sénat, désormais conseillère à Purmerend. Si cela se produit, il semble plus probable que le PVV laisse un siège vide à la Chambre des représentants. La coalition y dispose d’une large majorité avec 88 sièges, alors qu’il lui manque sept sièges pour obtenir la majorité au Sénat. Si cela se produit, ce serait unique ; jamais un siège n’est resté vide à la Chambre des représentants en raison de l’épuisement des listes.
Il montre les marges étroites dans lesquelles le PVV travaille. Tous les partis politiques ont du mal à trouver suffisamment de candidats ; En raison de la baisse du nombre de membres, l’étang rétrécit depuis des décennies. Mais contrairement à d’autres partis, le PVV ne compte ni membres, ni organisation de parti, ni vie de parti florissante. Cela rend le recrutement encore plus difficile. Depuis sa création en 2004, le parti tourne autour de Geert Wilders. L’expansion vers les douze provinces fut difficile ; Au niveau local, le PVV est représenté dans 29 des 342 communes, tandis que dans d’autres communes, il semble y avoir un nombre insuffisant de candidats. Depuis le début, de nombreux membres du PVV cumulent de multiples fonctions – actuellement dix-huit. Cela se produit de manière plus sporadique dans d’autres partis, notamment parmi les politiciens nationaux.
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Réunions manquantes
La capacité des membres du PVV à occuper deux sièges en même temps varie. Douze membres du PVV du Sénat ou de la Chambre des représentants sont actuellement également conseillers ou députés. En fait, le député Robert Rep, qui prêtera serment jeudi, est les deux. Certains parviennent à assister presque toujours aux réunions, comme Hidde Heutink d’Enschede. Willem Boutkan est régulièrement en retard aux réunions d’État du Flevoland, mais il est toujours là, sauf quelques fois. Les membres de la Hollande méridionale Jeremy Mooiman et Henk de Vree n’ont qu’à traverser le Malieveld et le font toujours ; ils manquent à peine une réunion.
D’autres le font. Depuis son élection au Conseil provincial de Zélande en 2023, Raymond de Roon assiste à l’assemblée plénière mensuelle en moyenne une fois tous les deux mois, selon le procès-verbal. Vincent van den Born a assisté à cinq réunions du conseil municipal de Den Helder depuis novembre et en a sauté six.
Il n’a pas participé à un débat à la Chambre des représentants depuis son entrée en fonction en novembre, selon une étude réalisée par l’agence de presse ANP en début de semaine. Le groupe PVV a été absent de relativement nombreux débats en plénière et en commission depuis novembre : une centaine, soit un quart du total. Ce chiffre est frappant pour la plus grande faction parlementaire. Les petits groupes de GroenLinks/PvdA, VVD et NSC ont participé à davantage de débats, selon les chiffres de l’ANP.
La porte-parole du PVV pour l’Agriculture, Jeanet Nijhof-Leeuw, a régulièrement assisté aux débats parlementaires, mais n’a assisté qu’à une seule réunion du conseil municipal à Hengelo entre décembre et juin. Mais cela n’a rien à voir avec son travail parlementaire, dit-elle. En raison d’une blessure au pied, elle n’a pas pu faire le voyage jusqu’à Hengelo et est restée longtemps en fauteuil roulant.
Comme elle est à nouveau mobile, Nijhof-Leeuw prend le train de La Haye à Hengelo le mercredi soir. Après la réunion, elle repart : à midi et demi, elle arrive à La Haye, le lendemain matin, elle est de retour à la Chambre des représentants. Pourquoi ne s’est-elle pas arrêtée ? Elle dit qu’elle trouve également le travail du conseil très agréable.
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