Le projet de loi européen sur l’interdiction de l’itinérance prolongé de dix ans

Au moins jusqu’au 30 juin 2032, toute personne qui appelle, surfe ou envoie des SMS dans un pays autre que le sien dans l’Union européenne ne sera pas facturée en supplément. Le Parlement européen a approuvé à la quasi-unanimité jeudi la prolongation de l’interdiction de facturer des frais d’itinérance.

Depuis 2017, les opérateurs télécoms ne sont plus autorisés à facturer des frais supplémentaires aux étrangers qui utilisent leur réseau pour appeler, surfer ou envoyer des SMS (“roaming”). Cette interdiction devrait normalement prendre fin cette année, mais une étude d’impact de la Commission européenne a montré que cela ne serait pas sans conséquences. Par exemple, les opérateurs qui tirent peu ou pas de revenus des consommateurs étrangers qui utilisent leur réseau, mais qui doivent eux-mêmes payer davantage aux opérateurs étrangers qui desservent leurs clients voyageurs, ont menacé de répercuter ces prix sur leurs factures.

C’est pourquoi le Parlement européen et le Conseil (les États membres de l’UE) ont décidé de prolonger de dix ans l’interdiction des frais d’itinérance supplémentaires. L’accord auquel ils sont parvenus à ce sujet a été approuvé par le Parlement jeudi avec 581 voix pour, 2 contre et 5 abstentions.

Geert Bourgeois (N-VA) soutient pleinement la décision. “La suppression des frais d’itinérance dans l’UE est un exemple de la manière dont l’UE peut apporter une valeur ajoutée à ses citoyens et un avantage tangible de notre marché unique européen”, a-t-il déclaré dans une réponse. “De plus, le nouveau règlement n’est pas seulement une extension, mais augmentera également la qualité et la transparence de l’itinérance pour les consommateurs de l’UE.” Il a été convenu que les opérateurs devront offrir à leurs clients étrangers temporaires la même vitesse de surf et la même qualité téléphonique que leurs propres clients.

Aucun accord n’a été trouvé sur la demande du Parlement de rendre également les appels internationaux au sein de l’UE, par exemple de la Belgique vers l’Espagne, moins chers – car ils sont encore souvent confondus avec l’itinérance.



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