La professeure de Leiden qui a été discréditée la semaine dernière est coupable de comportements intimidants et indésirables envers des collègues féminines depuis “plusieurs années”, y compris des comportements sexuellement transgressifs. Il y avait aussi des signes antérieurs que quelque chose n’allait pas, mais pas assez n’avait été fait à ce sujet. C’est ce que dit la présidente du conseil d’administration de Leiden, Annetje Ottow, dans une interview avec CNRC.
Lire l’interview d’Annetje Ottow : “Nous aurions dû agir plus tôt”
Il s’agit du professeur d’astronomie théorique Tim de Zeeuw, confirment diverses sources. Il y a du mécontentement au sein de Leiden Sterrewacht, l’institut dont De Zeeuw est l’ancien directeur, face à la décision du conseil de l’université de ne pas divulguer le nom du professeur malgré son inconduite et de ne pas le licencier.
Le professeur a rabaissé et insulté les femmes en public. Il a également abusé de sa position de pouvoir en tant que professeur en menaçant de nuire à leur carrière scientifique. Le président du conseil d’administration, Ottow, reconnaît qu’en plus de l’intimidation et du comportement inapproprié, il y avait «une composante de harcèlement sexuel» de la part du professeur. Au moins une femme a été « approchée physiquement de manière indésirable » par lui, selon Ottow, qui dit qu’elle est dans son estomac avec le problème. “Il y avait un modèle.” Rétrospectivement, dit-elle, une attention insuffisante a été accordée à la position des victimes et l’intervention a été “trop attendue”. Ceci malgré le fait qu’il y a eu des signaux depuis un certain temps, dit Ottow. «Ils n’ont pas été pris suffisamment au sérieux et n’ont pas été pris suffisamment au sérieux. Cela me touche.”
De Zeeuw (66 ans) est un professeur de renommée internationale. Après des études d’astronomie à Leiden, il a travaillé pendant des années à Princeton aux États-Unis avant de revenir à Leiden en 1990 en tant que professeur. Un rôle dans lequel il a écrit de nombreuses publications et encadré des dizaines d’étudiants et de doctorants. En 2003, il est devenu directeur de l’Observatoire de Leiden et en 2007, il est devenu le directeur général de l’Observatoire européen austral dans le sud de l’Allemagne, une organisation de recherche renommée de 16 États membres, pour une période de dix ans. À son retour aux Pays-Bas, De Zeeuw a été nommé Chevalier dans l’Ordre du Lion néerlandais. En plus de son poste actuel à Leiden, il est également affilié à l’Institut Max Planck en Allemagne.
Pas de mise à pied
Le président du conseil d’administration Ottow mentionne également le professeur à CNRC surtout pas de nom. « Quelle que soit la gravité des allégations, vous devez respecter les règles du droit du travail et du droit à la vie privée.
Interrogée sur les raisons pour lesquelles la faute reprochée depuis plusieurs années n’a pas conduit à un licenciement, l’université précise qu’il y a “diverses raisons à cela, dont le droit du travail”. Ottow ne veut pas en dire plus. « L’avis du comité des plaintes a été de le suspendre, compte tenu de toutes les circonstances, et de lui interdire l’accès à nos bâtiments. Nous avons suivi ce conseil. Le professeur garde son salaire. Lorsqu’on lui a demandé si ce cas n’était que la pointe de l’iceberg de ce qui se passait à l’Université de Leiden, Ottow a répondu : “J’espère que non”.
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Interview Annetje Ottow p.4-5