Le prince héritier saoudien MBS invoque l’immunité dans le procès américain pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, également connu sous le nom de MBS, se sent protégé contre d’éventuelles accusations criminelles maintenant qu’il a été nommé Premier ministre de son pays. Après le meurtre de Jamal Khashoggi, le journaliste critique du gouvernement saoudien, sa fiancée Hatice Cengiz a porté plainte aux États-Unis contre Bin Salman et d’autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans la mort de Khashoggi.

Un décret royal la semaine dernière a déterminé que Mohammed Bin Salman succéderait à son père au poste de Premier ministre d’Arabie saoudite. L’héritier du trône est déjà de facto le dirigeant du pays riche en pétrole. Son père, le roi Salmane, est le chef d’État officiel, mais a déjà donné plusieurs pouvoirs à son fils.

Les avocats de Bin Salman soutiennent désormais que la nomination au poste de Premier ministre le rend inviolable. Le tribunal doit donc rejeter la plainte, semble-t-il.

Commandement d’assassinat

Les services de renseignement américains accusent Mohammed ben Salmane du meurtre brutal de Khashoggi, un journaliste qui travaillait comme chroniqueur pour le journal ‘The Washington Post’.

Une escouade d’assassins a tué Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul il y a quatre ans. Il était entré pour obtenir des documents pour le mariage avec sa fiancée turque Hatice Cengiz, qui l’attendait à l’extérieur. Les restes de Khashoggi n’ont jamais été retrouvés. Bin Salman lui-même nie avoir planifié le meurtre.

Isolement international… jusqu’à ce que les prix du pétrole montent en flèche

Au lendemain de l’affaire, Bin Salman s’est retrouvé isolé au niveau international. L’assassinat a plongé les relations diplomatiques avec l’Occident dans une crise profonde. De plus, les critiques persistent sur la situation des droits de l’homme dans le royaume strictement conservateur, malgré quelques réformes.

Mais avec la hausse du prix mondial du pétrole à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, les politiciens occidentaux tendent à nouveau la main. Par exemple, fin juillet, il y a eu une réunion à Paris entre le président français Emmanuel Macron et MBS. Fin septembre, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est entretenu avec le prince héritier saoudien à Jeddah, la deuxième ville d’Arabie saoudite.

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