Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche soir la composition de son nouveau gouvernement, rapportent les agences de presse internationales. Son parti, l’ANC, a perdu la majorité parlementaire lors des élections de mai et continuera donc désormais avec une large coalition gouvernementale. Par exemple, 12 des 32 postes ministériels reviendront à l’ancienne opposition et l’ancien chef de l’opposition John Steenhuisen deviendra ministre de l’Agriculture dans le nouveau gouvernement.
« La création du gouvernement d’unité nationale sous sa forme actuelle est sans précédent dans l’histoire de notre démocratie », a déclaré Ramaphosa dans un discours télévisé. L’annonce du nouveau cabinet fait suite à des semaines de négociations parfois difficiles. Mais malgré sa défaite électorale, Ramaphosa, 71 ans, a été réélu président il y a deux semaines avec une large majorité des voix.
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L’ANC est au pouvoir en Afrique du Sud avec une majorité parlementaire depuis l’avènement de la démocratie en 1994, mais les électeurs ont puni le parti le mois dernier. Principalement à cause de l’incapacité des services gouvernementaux à fournir des services de base tels que l’eau, l’électricité et les écoles, et à cause d’une corruption généralisée.
Répartition des postes ministériels
Pourtant, l’ANC conserve des postes ministériels importants tels que ceux des Finances, de la Justice, de la Police, des Affaires étrangères et de la Défense. Le plus grand partenaire de la coalition, l’Alliance démocratique (DA), recevra six des 32 postes ministériels, l’Inkatha Freedom Party deux et d’autres petits partis réunis quatre.
« Les hommes et les femmes que nous avons nommés ministres incarnent la diversité de notre pays », a déclaré Ramaphosa. « Le nouveau gouvernement agira conjointement dans un esprit de partenariat et de coopération. »
Selon le leader du DA et nouveau ministre Steenhuisen, la nouvelle coalition doit apporter un réel changement. « Nous sommes impatients de faire partie d’une nouvelle ère dans le parcours démocratique de l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré dimanche soir. « Nous voulons apporter un changement réel et tangible pour les millions de citoyens qui ont voté pour. »