Le président Macron refuse de démissionner du Premier ministre Borne, rendant plus difficile la coopération avec la droite

Dimanche dernier, la coalition du parti de Macron, La République en marche, a remporté une défaite majeure aux élections législatives françaises. Macron a perdu 105 de ses 245 sièges et avec lui la majorité au parlement.

En France, il est de coutume que le Premier ministre parte après une telle défaite électorale, mais Macron ne veut pas en entendre parler. « Le gouvernement doit continuer à s’acquitter de ses fonctions », a déclaré Macron dans un communiqué.

Macron se complique la tâche en refusant la démission de Borne. Le Premier ministre a un profil social, tandis que Macron aurait à travailler principalement avec la droite LR. Le départ de Borne aurait pu être un coup de main pour LR. L’alliance de gauche Nupes, le plus grand parti d’opposition avec 131 sièges, a également annoncé qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement de Borne.

Contrairement à la tradition politique française, Macron doit rechercher des coopérations et des coalitions pour trouver une majorité à ses projets. Il a annoncé qu’il parlerait aux dirigeants de tous les partis politiques.

très critique

En revanche, on imagine mal Macron monter dans le bateau avec les grands vainqueurs de l’élection, Nupes et le Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen. Les deux parties sont très critiques à l’égard de l’UE et de l’OTAN, tandis que Macron attache une grande importance à la coopération internationale. Les deux partis sont également loin de Macron sur le climat : le Rassemblement National préfère avoir le moins de plans climat possible, le Nupes veut se débarrasser au plus vite du nucléaire.

Mais le partenaire logique LR n’est pas encore très bienveillant non plus. Le chef du parti, Christian Jacob, a déclaré mardi qu’il ne voyait rien d’un « pacte ou d’une coalition ». Il veut continuer à s’opposer.



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