NEW YORK (dpa-AFX) – Le président iranien Massoud Peseschkian appelle à un nouvel ordre politique au Moyen-Orient. Dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, il a qualifié la présence de puissances étrangères dans la région de « source d’instabilité ». Il a appelé à davantage de coopération avec les pays voisins. « Notre développement et nos progrès sont liés », a déclaré Peseschkian. Dans le même temps, la République islamique d’Iran est « déterminée à assurer sa sécurité sans déstabiliser les autres », a-t-il déclaré.
Compte tenu des récentes tensions militaires, le président iranien a une nouvelle fois condamné les actions de l’armée israélienne. Il va sans dire que les « crimes terroristes » et « l’agression contre le Liban » ne resteront pas sans réponse. « La responsabilité des conséquences incombe aux gouvernements qui résistent aux efforts internationaux visant à mettre fin à cette terrible catastrophe et pourtant se prétendent défenseurs des droits de l’homme », a prévenu Peseschkian.
Le chef du gouvernement a une nouvelle fois signalé la volonté de l’Iran de reprendre les négociations nucléaires. Peseschkian a annoncé pendant la campagne électorale qu’il s’efforcerait d’établir de meilleures relations avec l’Occident. Parmi ses conseillers et ministres figurent des diplomates expérimentés qui visent de nouvelles négociations nucléaires. Ils accompagnent Peseschkian à New York.
Si les médias iraniens considèrent ce voyage comme un possible nouveau départ, certains sont également sceptiques. Il n’y a « pratiquement aucune perspective de discussions sérieuses sur des sanctions avant la fin des élections américaines », a rapporté le Wall Street Journal, citant des diplomates occidentaux.
L’Iran est plongé dans une crise économique massive depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire en 2018 et ont imposé de nouvelles sanctions. Les discussions sur une reprise sont suspendues depuis des années. Les dirigeants iraniens sont de plus en plus isolés en raison de leur politique au Moyen-Orient et de leur soutien à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine./arb/DP/nas