SLa France, après y être entrée, est de plus en plus orientée vers la protection des positions de chacun le droit à l’avortement dans sa Constitution, disposera désormais d’une loi qui « permettra de demander de l’aide pour mourir ». Ainsi, après des mois de réflexion et une série d’ajournements, le président Emmanuel Macron a présenté le 10 mars son projet de loi sur la fin de vie qui permettra à certains patients, qui se trouvent dans des « conditions strictement réglementées », de mettre fin à leurs souffrances en bénéficiant d’une » substance mortelle ».
Fin de vie, la France court
Dans ce cas, il s’agira d’une « aide » à mourir, d’un acte de solidarité envers les personnes en fin de vie. Dans un entretien publié dans La Croix et Libération, Macron a déclaré que « cette mesure est nécessaire car il y a des cas qui ne peuvent être humainement acceptés». Cela dit, le processus parlementaire du projet de loi s’annonce long et ne devrait pas s’achever avant 2025.
De nombreux citoyens en faveur, mais une question qui divise
Selon certains sondages, la majorité des Français sont favorables à une réglementation sur la fin de vie à la légalisation d’une certaine forme d’aide à mourir, mais le sujet reste très controversé. Pour l’instant, la seule loi en la matière date de 2016 : elle a introduit la possibilité d’une sédation profonde jusqu’au décès en cas de maladie en phase terminale. «La mort fait partie de la vie. Chacun doit avoir le droit de mourir dans la dignité – a déclaré Macron – Cette dignité commence par un meilleur accès aux soins de support sur tout notre territoire et cela sera fait. Mais parfois, cela ne suffit pas, car la vie n’est plus vraiment la vie. Le texte que nous proposons fournit donc une aide à mourirrégi par des conditions rigoureuses, des critères précis et une décision finale qui appartient à l’équipe médicale.
Qui pourra demander de l’aide à mourir
Les « conditions strictes » précisées par la loi sont qu’ils pourront seuls les adultes en pleine possession de leurs facultés mentales devraient recourir à l’aide à mourir qui souffrent « de pathologies incurables de mauvais pronostic à court ou moyen terme » et qui souffrent de « souffrances réfractaires à tout soulagement ». Tandis que les mineurs et les patients souffrant de maladies psychiatriques ou neurodégénératives compromettant la capacité de discernement, comme la maladie d’Alzheimer, seront exclus.
Le processus vers la fin de vie
Après que le patient a soumis sa demande à une équipe médicale, la réponse doit parvenir dans un délai maximum de quinze jours. En cas d’issue favorablela prescription du produit létal que les patients pourront prendre seuls ou avec l’assistance d’un médecin ou d’un bénévole, durera trois mois pendant lesquels le patient pourra évidemment se rétracter à tout moment. En cas d’avis défavorable, le patient pourra se tourner vers une autre équipe médicale ou une autre station. Naturellement, les associations Pro Vita, celle des personnels de santé contestataires et l’Église de France ont durement critiqué le projet de loi, invoquant un projet « qui va à l’encontre des valeurs de soin ».
La loi qui n’existe pas en Italie
En Italie, la situation en matière de loi sur la fin de vie, mais aussi en matière de droit à l’avortement, n’est même pas proche de celle de la France. Ici les deux sujets ne sont pas vus d’un bon oeil par le Gouvernement actuel, qui semble vouloir revenir en arrière plutôt que d’avancer sur ces sujets pourtant très importants pour la population. Et en fait, le suicide assisté est légal non pas grâce à une loi du Parlementqui n’a jamais été approuvé, mais c’est grâce à un arrêt historique de la Cour constitutionnelle de 2019, arrivé après des années d’initiatives, qui cependant, n’étant pas une loi, ne peut pas définir de délais et de modalités de mise en œuvre, mais confie de temps en temps la gestion de tout par les différentes autorités sanitaires locales, non sans problèmes majeurs.
Les Régions avancent seules
Une proposition est en cours au Sénat, mais elle est considérée par beaucoup comme très insuffisante et, dans ce vide réglementaire, chaque Région fait donc ce qu’elle peut. Il existe actuellement un total de 10 régions italiennes dans lesquelles une proposition législative a été déposée pour réglementer l’aide à mourir. En Vénétie et dans les Abruzzes, cela n’a pas été approuvé, dans les Pouilles, le conseil régional a adopté une résolution avec les instructions à suivre, mais il n’y a toujours pas de loi. Dans la Vallée d’Aoste, en Lombardie, en Toscane et en Ombrie, les collectes pour le dépôt de la facture sont toujours en cours.
Et le temps passe
Au milieu des papiers, des requêtes, des condamnations et de beaucoup de bureaucratie, il y a des patients qui sont obligés, bien qu’ils soient très souvent en phase terminale, de faire appel aux tribunaux d’obtenir une réponse des autorités sanitaires locales qui, en l’absence de règles précises, ne savent pas comment se comporter. Les temps ne se sont cependant pas accélérés compte tenu de la situation, mais sont bibliques comme toujours. Mais la souffrance de la personne devient aussi biblique qui entre oui et beaucoup de non, avance lentement vers une fin de vie pleine de douleur.
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