Le Président du Sénat Casellati : Pnrr à revoir


Le PNRR est et reste une grande opportunité pour l’Italie, mais il doit maintenant être revu car après l’urgence pandémique dont le pays sort, il y a maintenant une nouvelle urgence à affronter et c’est l’impact de la guerre en Ukraine.

Ouverture à Manduria (Tarente), le Forum de Masseria, interviewée par Bruno Vespa, Elisabetta Casellati, présidente du Sénat, soulève d’emblée une question cruciale. « L’Europe doit penser à un plan Marshall – dit le président du Sénat -. Sinon cette crise risque de peser sur certains pays plus que sur d’autres et ça ne peut pas être comme ça ».

« Les stratégies étudiées semblent avoir déjà été dépassées » dit Casellati à propos de ce qui a été mis en place pour la pandémie et qui doit désormais faire face au scénario de la guerre. Pour Casellati, « le PNRR doit toujours être revu en Europe. L’Europe doit assumer la dette commune. L’Europe doit penser aux ressources nécessaires face à ces urgences ».

De Pnrr Casellati élargit alors son regard sur l’Europe et la nécessité de la relancer. « Je dis cela en pro-européenne convaincue – affirme-t-elle -. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a touché l’Europe au cœur et a profondément modifié l’architecture politique des puissances internationales. J’espère que la solution, qui sera bientôt trouvée au niveau diplomatique, pourra être résolue au niveau international en mettant la Russie, la Chine, les États-Unis et l’Europe à la même table. Une Europe non pas en remorque, mais autonome en matière de sécurité et de défense, qui peut décider de la vie des différents États en tenant compte des besoins des États eux-mêmes ».

« Assez de l’unanimité dans l’UE et de la suprématie des minorités »

«Assez d’unanimité – dit le président du Sénat -, sinon nous avons la suprématie de la minorité qui signifie le manque de solidarité pour ceux qui en ont le plus besoin. Si l’Europe veut se reconstruire, soit nous le faisons maintenant, en cette occasion extraordinaire, soit nous ne le ferons plus jamais » insiste Casellati. « Aujourd’hui nous sommes confrontés à cette urgence et aujourd’hui nous devons y répondre », souligne-t-il. Et pour donner plus d’importance au concept de relance de l’Europe, Casellati ajoute : « Aujourd’hui, il y a un débat sur les armes. Les forces armées de l’ensemble de l’Union européenne sont quatre fois supérieures à celles de la Russie. S’il y avait une vraie unité, nous n’aurions pas besoin d’une discussion car il y aurait une décision unique et cela reviendrait à faire un morceau de cette Europe dont tout le monde parle mais qui peine à démarrer. Nous devons trouver des points communs de convergence en Europe », souligne Casellati.



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