Le président de l’ACV, Leemans, s’en prend aux « grands » et qualifie les critiques de « règlement des ennemis des syndicats »

Le « grand » discours des politiciens, notamment à propos des personnes d’origine étrangère, est très alarmant et dangereux. C’est ce qu’a déclaré hier le président de l’ACV, Marc Leemans, à l’occasion de Rerum Novarum, la célébration du mouvement ouvrier chrétien.

Leemans a prononcé un discours à Roulers mercredi soir. Dans son discours, il s’en prend à l’image que les politiciens se font de la sécurité sociale comme d’un hamac. Il a mentionné le président du MR Georges-Louis Bouchez et Conner Rousseau par leur nom. « Mais Rousseau aime aussi faire un ‘Boucheztje’, avec son travail de base ou avec les malades qui ‘doivent’ être guéris ou avec l’utilisation de l’argent des enfants pour la garde obligatoire des enfants », dit Leemans à propos du président de Vooruit.

De cette façon, dit le top man d’ACV, les gens sont stigmatisés, les limites sont repoussées et le débat se durcit et se refroidit. L’accent mis dans ce « grand discours » sur les personnes d’origine étrangère est particulièrement alarmant, les femmes au foyer d’origine étrangère étant au premier plan. « C’est particulièrement dangereux car cela ne fait qu’alimenter l’extrême droite et renforce l’intolérance dans notre société. Qui est alors surpris des résultats des sondages ? », dit Leemans. Par musclé, on entend un cours de droite par des partis de gauche, y compris sur l’asile et la migration ou une approche plus stricte des chômeurs.

Les ennemis des syndicats

Delhaize a également reçu un coup de Leemans. La chaîne de supermarchés traite le personnel comme des outils qui sont « jetés dans un autre cas de travail moins cher du jour au lendemain ».

On critique le monde des affaires en général. Beaucoup de ces entreprises, dit Leemans, ont utilisé la guerre en Ukraine et les conséquences de la covid pour augmenter encore leurs marges bénéficiaires. Dans son discours, le président de l’ACV accuse ces entreprises de « saisir l’inflation ».

Leemans est également revenu sur le tumulte autour de sa personne fin février. Il abuserait de SWT, l’ancienne pension pont, à son départ, était la critique. Leemans cessera d’être président, a-t-il précisé plus tard, mais continuera à travailler pour le syndicat jusqu’en 2025. La critique était « un jugement personnel », dit le président de l’union chrétienne, « des ennemis des syndicats ».

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