La France, nation de Formule 1, déplore le troisième décès d’un ancien pilote de Grand Prix en quelques semaines. Après Patrick Tambay (début décembre 2022) et Philippe Streiff (fin décembre 2022), Jean-Pierre Jabouille s’est éteint à l’âge de 80 ans.

Jabouille a acquis une renommée internationale au Grand Prix de France 1979 à Dijon, qu’il a remporté au volant d’une Renault RS01. C’était la première victoire d’une Formule 1 turbocompressée. Cependant, l’exploit a été relégué au second plan à l’époque car dans la même course, le coéquipier Renault de Jabouille, René Arnoux, et Gilles Villeneuve de Ferrari, se sont battus dans leur duel épique roue contre roue pour la deuxième place.

Jabouille a participé à 49 Grands Prix de Formule 1 entre 1974 et 1981. Outre le triomphe à Dijon en 1979, qui n’était pas la première victoire de Turbotechnik mais aussi de lui-même, il remporta également une autre course : le Grand Prix d’Autriche 1980 sur l’Österreichring au volant d’une Renault RE20.

Après un grave accident au Grand Prix du Canada à Montréal en 1980, Jabouille a dû interrompre quelques courses avec une jambe cassée. En 1981, il fait quelques apparitions pour Ligier avant de se retirer de la Formule 1 en tant que pilote.

Jabouille n’est pas seulement actif et performant en Formule 1

En 1982, Jabouille devient team manager de l’écurie de course Ligier pendant quelques années. Il est revenu une fois de plus plus d’une décennie plus tard, dans le rôle du patron du sport automobile de Peugeot. Le constructeur français a été partenaire moteur de McLaren en 1994 et de Jordan pendant plusieurs années à partir de 1995. Mais Jabouille a dû partir en 1995.

En tant que pilote, Jabouille a non seulement réussi en Formule 1, mais aussi dans les courses de longue distance. Il a participé aux célèbres 24 Heures du Mans avant et après sa carrière en Grand Prix. En 13 participations au total entre 1968 (avec Alpine) et 1993 (avec Peugeot), il monte quatre fois sur le podium. Mais il n’a jamais réussi à gagner au Mans, pas même lorsqu’il était à la tête du sport chez Peugeot.

Il est vrai que Peugeot a remporté les 24h du Mans en 1992 et 1993 (dans chaque cas avec la voiture dans laquelle Jabouille lui-même n’était pas assis). Cependant, « JPB » n’a repris le poste de directeur sportif de Peugeot qu’en 1994 à Jean Todt, après avoir rejoint l’équipe de Formule 1 Ferrari en tant que chef d’équipe.



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