Le premier reggaeton de Sofía Ellar est « triste »


Sofía Ellar est avant tout connue comme auteure-compositrice-interprète. Dans son premier ‘Seis péniques’ (2017), sont apparues des chansons qui ont eu autant de succès que ‘Amour antique’, ‘Second parts between suicides’ ou ‘Rock’n’rolles de Chiquillos’, qui totalisent des millions et des millions de streams. . A cette époque, Ella Baila Sola et Coque Malla sonnaient comme des références dans des titres entièrement acoustiques comme « G&t’s », dédié au célèbre cocktail à base de gin.

Ses deuxième et troisième albums permettaient un peu plus de rythmes rumba, comme dans cette « Canción de radio » qui a clôturé « Libre » en 2022. Un album qui a atteint le top 10 en Espagne pour la première fois de sa carrière. Ici, « Calma » sonnait tout à fait approprié à l’époque où l’on revendique désormais La Oreja de Van Gogh. Et la dernière étape de l’artiste est plus inattendue, puisque c’est une chanson qui sort sur ONErpm, et c’est un reggaeton, bien que très particulier.

Comme le révèle le générique YouTube, l’artiste s’est rendu en Colombie en mai dernier. Après un incident et une fuite de gaz dans la ville de Medellín, un prisonnier nommé Felipe, au cours de ses 72 heures de probation, a réalisé le danger que couraient Sofia et son équipe et est entré dans le bâtiment pour sauver leur vie.

Le prisonnier et Sofía ont échangé leurs numéros de téléphone et il lui a donné un cahier pour qu’ils puissent écrire une chanson ensemble. C’est l’origine improbable de « Pa’delante es Pa’Lla », qu’ils ont eux-mêmes surnommé « reggaeton triste ».

Cette histoire explique la structure de la chanson, puisque la première chose que l’on y entend est la voix de Felipe qui le remercie d’avoir reçu une voix. Comme le dit la fin de la vidéo, elle fait « partie des milliers de personnes qui vivent en prison au cœur de la Colombie ».

Felipe nous raconte qu’il se sent parfois seul, et l’artiste chante alors une mi-temps mélodique marquée par le rythme du reggaeton. Mais aussi pour le fait d’être « triste et brisé ». «Je suis seul à passer la nuit pour ne pas être seul. Même si je sais que je suis un lâche, je ne suis pas si folle que ça», indique-t-elle dans le refrain, peinant à laisser un message positif au milieu de la mélancolie. Vous comprenez ?



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