Le projet Porthos va bientôt démarrer dans le port de Rotterdam, dans lequel le CO2 est capté et stocké sous les fonds marins. Les parties impliquées ont annoncé mercredi qu’elles avaient finalement décidé de poursuivre ce projet controversé.
Le projet Porthos signifie qu’un certain nombre d’entreprises de la zone portuaire de Rotterdam, dont Shell et ExxonMobil, capturent le CO2 émis par leurs processus commerciaux. Ce CO2 ne finit donc pas dans l’air, mais est transporté vers des gisements de gaz vides sous la mer du Nord, où il est stocké.
Cela devrait réduire les émissions de substances nocives, ce qui devrait contribuer à l’objectif consistant à émettre 55 pour cent de CO2 en moins aux Pays-Bas d’ici la fin de cette décennie par rapport à 1990.
Porthos est une initiative du port de Rotterdam, de Gasunie et d’Energie Beheer Nederland (EBN). Ils recherchent désormais un entrepreneur pour construire l’infrastructure nécessaire au transport et au stockage du CO2.
Le projet captera 2,5 mégatonnes de CO2 par an pendant quinze ans. Cela signifie qu’un total d’environ 37 mégatonnes sont transportées vers les champs de gaz vides. Ces champs sont situés à environ 20 kilomètres des côtes et à 3 à 4 kilomètres sous les fonds marins.
Porthos coûte plus d’un milliard d’euros
Le projet devrait coûter 1,3 milliard d’euros et est le premier du genre dans notre pays. D’autres pays utilisent cette technologie depuis un certain temps.
Les préparatifs du projet durent depuis des années. Mais cela s’est heurté aux objections du mouvement climatique. Cela montre que le stockage du CO2 supprime l’incitation à devenir plus durable. De plus, on craint des fuites.
Le groupe environnemental MOB a également porté plainte car il estime que le projet rejette trop d’azote. En août dernier, le Conseil d’État a décidé que Porthos pouvait continuer. Il est vrai que de l’azote est libéré, mais cela concerne de petites quantités et est également temporaire. Si tout se passe comme prévu, le projet sera prêt dans trois ans.