Le Premier ministre suédois refuse de démentir la promesse d’extradition à la Turquie

La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a refusé lors d’une conférence de presse dimanche de répondre aux questions sur la promesse que Stockholm aurait faite à Ankara. Ces derniers jours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que l’accord, qui a vu les Turcs abandonner leur opposition à l’adhésion de la Suède à l’OTAN, signifierait que 73 personnes résidant en Suède seraient extradées vers la Turquie.

Malgré les demandes répétées des journalistes, Andersson a refusé de confirmer ou de nier s’il existe effectivement un tel engagement de la part des Suédois. Il y a une grande inquiétude à ce sujet au sein de la communauté kurde en Suède ces jours-ci.

« Je suis ministre depuis huit ans et je n’ai jamais parlé de ce qui s’est dit à la table des négociations », a déclaré Andersson. « Cela me met dans une situation un peu difficile en ce moment. »

En marge du sommet de l’OTAN à Madrid en début de semaine, la Suède, la Finlande et la Turquie ont signé un accord dans lequel les deux pays scandinaves s’engagent par écrit à enquêter « rapidement et de manière approfondie » sur les demandes d’extradition de la Turquie. Le texte ne fait aucune promesse sur les extraditions : la Suède et la Finlande ont souligné que ces demandes dépendront de ce que des tribunaux indépendants décideront.

Bloquer à nouveau

Cependant, le président turc a déclaré jeudi que la Suède avait promis d’extrader « 73 terroristes ». Dans le même temps, il a menacé de bloquer à nouveau la candidature de la Suède à l’OTAN si Stockholm ne tenait pas cette promesse.

Dans ses réponses aux nombreuses questions sur un tel engagement, la Première ministre Andersson a continué de réitérer la position suédoise : le pays continuera à respecter le droit national et international, aucun ressortissant suédois ne sera extradé et les tribunaux trancheront.



ttn-fr-34