Le Premier ministre De Croo au sommet de l’ONU sur le climat : "Nous ne construirons pas un paradis climatique sur une friche industrielle.»

« Il est grand temps de traduire nos paroles et nos promesses en actions. » Le Premier ministre Alexander De Croo l’a déclaré dans son discours lors de la COP28, le sommet de l’ONU sur le climat à Dubaï. « Il est temps de parler de solutions plutôt que de problèmes. Il est temps de parler d’espoir plutôt que de peur », a-t-il déclaré. « Pour atteindre nos objectifs, nous avons besoin de la participation de tous : les gouvernements, mais aussi la population et le secteur privé. »

Le Premier ministre a reconnu que ce sommet sur le climat est le plus important depuis celui de Paris en 2015. « Même ceux qui ne croient pas à la science ne peuvent plus fermer les yeux », a-t-il ajouté. Les conséquences du changement climatique sont claires. «Cela devrait nous motiver à accélérer nos efforts et à consacrer toute notre énergie à concrétiser nos engagements.»

340 milliards d’euros

Pourtant, selon De Croo, il existe de nombreuses raisons d’espérer. Il a évoqué les 340 milliards d’euros investis cette année dans le monde dans les énergies renouvelables et les 100 milliards de dollars mobilisés pour le financement du climat. De plus en plus de personnes sont également à bord : « Jeunes et vieux, avec des idéaux et des idées, des universitaires et des entrepreneurs ». Il puise son espoir dans « les inventions et les technologies, qui offrent parfois des réponses très simples aux défis ».

Selon De Croo, la question climatique n’appartient pas aux « négationnistes ou alarmistes », mais à ceux qui « saisissent chaque opportunité pour contribuer à l’accélération de la transition ».

Ecologie et économie

« Si nous voulons réduire les émissions mondiales de 43 % d’ici 2030, nous avons besoin d’écologie et d’économie. Ils s’opposent trop souvent, même s’ils se renforcent mutuellement », a ajouté le Premier ministre. « Nous ne construirons pas un paradis climatique sur une friche industrielle. Nous avons besoin de technologies propres, de chimie verte, de production d’acier verte et de chantiers de construction écologiques. La bonne nouvelle est que nous construisons déjà cet avenir. Il a évoqué les éoliennes de la mer du Nord, l’acier durable produit à Gand et la dernière technologie utilisée à Liège pour moderniser l’industrie de l’hydrogène.

« Un environnement favorable est nécessaire pour accélérer les progrès à l’échelle mondiale. En Europe, nous devons créer les incitations appropriées pour soutenir notre économie dans la réalisation de cette ambition.» Il a promis que cela constituerait une priorité pour la Belgique lors de sa présidence de l’UE.

Toutefois, l’Europe ne gagnera pas seule la course au climat. Des partenaires seront nécessaires, a ajouté De Croo. Il a évoqué l’Afrique, qui peut compter sur l’énergie solaire et « devenir le moteur vert du monde ».

« Nous ne parviendrons à maîtriser cette situation que si nous travaillons ensemble et si nos citoyens s’engagent en faveur d’une société plus prospère, plus inclusive et plus saine. Le principal résultat de la COP28 que j’espère est de créer cette dynamique d’action et de confiance », a-t-il conclu.



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