Le porte-parole du Kremlin n’a pas été vu en public depuis sa déclaration critique sur les élections russes : « elles ne sont pas vraiment démocratiques »

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, 55 ans, n’a pas été vu en public depuis trois semaines. Et c’est, selon beaucoup, pour le moins suspect. Par exemple, le Russe a récemment attiré l’attention pour une déclaration remarquablement critique dans une interview au « New York Times ». Peskov a notamment déclaré que « les élections russes ne sont pas vraiment démocratiques ». Le moulin à rumeurs tourne déjà à plein régime.

« Notre élection présidentielle n’est pas vraiment démocratique, elle est juste bureaucratique », a déclaré Peskov dans une interview au New York Times publiée le 6 août. Le porte-parole du Kremlin a également prédit que l’actuel président Vladimir Poutine « sera réélu l’année prochaine avec plus de 90 % des voix ».

Mais peu après la publication, Peskov est revenu sur sa déclaration. « L’auteur de l’article a complètement mal interprété mes propos », a-t-il déclaré, cité par les médias officiels. Pour sa défense, Peskov a pris la défense de son grand patron. « Le président insiste pour que les élections aient lieu sans faute, car c’est une exigence de la démocratie », se corrigea-t-il. Mais même si Poutine a décidé d’organiser des élections, selon le porte-parole, elles pourraient tout aussi bien ne pas avoir lieu. « Parce qu’il est déjà clair qu’il sera à nouveau président. »

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Puni?

Plusieurs chaînes Telegram russes et ukrainiennes ont noté que Peskov n’avait tenu aucune conférence de presse ni aucun briefing depuis ces fameuses déclarations. On suppose donc que le porte-parole du Kremlin aurait été puni pour sa bévue. Cependant, d’autres sources, dont la présentatrice russe Ksenia Sobchak, contredisent cette affirmation, affirmant que Peskov est « juste en vacances ».

Ce ne serait pas la première fois qu’un homme haut placé du « cercle restreint » de Poutine disparaît soudainement après avoir dépassé les limites. Par exemple, depuis le mois dernier, on n’a plus eu de nouvelles de Sergei Surovikin (56 ans), accusé d’être un sympathisant du patron de Wagner, Eugène Prigojine. Soerovikin aurait été au courant des projets de Prigojine d’organiser une mutinerie armée fin juin.





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