Le portail anti travail au noir : un phare sur l’embauche illégale et la fraude en entreprise


La lutte contre le travail illégal est l’un des objectifs du PNR, qui vise à rendre plus efficace l’activité d’encadrement dans les différents secteurs de production. Le décret Pnrr 2 (décret-loi n° 36/2022) a prévu la mise en place du portail national de lutte contre le travail non déclaré, pour concentrer dans une base de données unique toutes les informations issues des activités de contrôle des prestations irrégulières réalisées par les différents corps d’inspections . Propulsé par les bases de données de l’Inail, de l’Inps, de l’Arma dei Carabinieri, de la Guardia di Finanza et de l’Inl, le portail sera unique et accessible à tous les organismes qui mènent des activités de surveillance du travail irrégulier.

Tous les résultats de l’activité de contrôle menée par les différents sujets avec les plaintes de violations dans le domaine du travail non déclaré, les rapports d’inspection et toute autre mesure liée à l’activité de contrôle, y compris les documents de tout litige, seront versés dans ce portail géré par ‘Inl: «Dans l’année, nous aurons une base de données nationale des illégaux et non déclarés – explique le directeur de l’INL, Bruno Giordano – une vraie photographie, avec les données des entreprises contrôlées, des irrégulières, une indication de du secteur dans lequel ils opèrent, du territoire où ils sont implantés. Ce sera un outil précieux pour améliorer l’efficacité des inspections grâce à un travail de renseignement ciblé. La base de données nationale nous permettra de savoir si une entreprise particulière a été sanctionnée, par exemple à Trévise, Sassari et Palerme, en surmontant les difficultés de transmission et de partage d’informations au niveau interprovincial. Nous aurons une radiographie de l’infraction. Pas un échantillon statistique, mais des données réelles sur l’économie souterraine et les violations contractuelles étendues à l’ensemble du territoire national ».

Contrôles ciblés : des irrégularités dans 62 % des cas

Par ailleurs, même en regardant le dernier rapport annuel de l’INL, il ressort que l’activité d’inspection est de plus en plus « ciblée », et s’appuie sur le travail de renseignement effectué « en amont » : sur 62 710 inspections de l’INL en 2021, au-delà de 62 % jugée irrégulière : pour 39 052 un procès-verbal d’infraction a été adopté. Sur 84 679 contrôles définis globalement par l’Inl, l’Inps et l’Inail, 69 % se sont avérés irréguliers, avec une augmentation en matière de sécurité sociale (+ 17 %) et d’assurances (+ 42 %).

Les secteurs où l’irrégularité est plus fréquente

Les indices d’irrégularités les plus élevés se retrouvent dans les secteurs de la construction et du tertiaire, notamment dans les activités de services d’hébergement et de restauration, de transport et de stockage, mais surtout dans les services d’appui aux entreprises, en présence d’externalisations et d’interpositions illicites. 151 742 travailleurs sont protégés par l’Inl, dont 59 362 travailleurs protégés à la suite d’infractions litigieuses, ceux protégés par l’adoption de mesures telles que la mise en demeure (12 720), la mise à disposition (74 705) ou l’issue positive des règlements unipartites (4 955 ).

La propagation du travail non déclaré et « au noir »

Parmi les 59 362 travailleurs irréguliers, ceux « dans le noir » représentent environ 26 % (15 150) et ont été retrouvés dans 39 % des 39 052 contrôles aux résultats irréguliers. Les contrôles sont équitablement répartis entre le Sud (30%), le Centre (29%), le Nord-Ouest et le Nord-Est (avec respectivement 21% et 20%). Le taux maximum d’irrégularités concerne le Nord-Est (plus de 70%), suivi du Nord-Ouest (61,48%), et avec près de 60% le Centre et le Sud. issue irrégulière, les pourcentages les plus élevés sont enregistrés en Campanie (60 travailleurs clandestins pour 100 inspections avec des résultats irréguliers), la Toscane (52 %) et la Calabre (48 %). «L’augmentation de l’activité d’inspection a entraîné une diminution de 8% du travail non déclaré – souligne Giordano -. Plus d’inspections signifient moins de travail non déclaré et moins de concurrence déloyale. Aux 4 023 salariés de l’INL s’ajoutent 2 580 personnes dont 1 174 inspecteurs techniques qui étaient auparavant 230. Avec l’arrivée de nouvelles forces d’inspection et la synergie de toutes les institutions, une lutte plus efficace contre le travail au noir peut être attendu. et irrégulier « .



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