Le facteur humoristique a été la clé du succès des chansons les plus populaires de Carly Rae Jepsen. Le refrain de ‘Call Me Maybe’ et sa vidéo marquée par un « plot twist », celui de ‘I Really Like You’ avec la présence de Tom Hanks, le meme de ‘Run Away with Me’…
A ces succès un autre inattendu vient de s’ajouter. « The Loneliest Time », la coupe qui titre le nouvel album de Carly, est devenue virale sur TikTok, en particulier son drôle de pont parlé, dans lequel Carly s’adresse à son amour pour lui promettre qu’elle reviendra pour lui. Les utilisateurs de TikTok ont utilisé cet extrait de « The Loneliest Time » pour créer des vidéos comiques, et le virus a donné lieu au plus grand succès de Rae Jepsen à cette époque.
Mais ‘The Loneliest Time’ est plus que son pont : il fonctionne en réalité dans une structure de chanson pop classique, et ses influences disco sont si bien assimilées que, derrière le rideau de violons, un break dance émerge à la manière des tubes pop. d’antan, ou les pistes de ‘Soul Train’, reproduites dans le clip vidéo ; et comme « The Loneliest Time » est toujours une chanson d’amour, elle bénéficie d’un artiste invité de premier plan comme Rufus Wainwright, que Carly admire depuis qu’elle est petite.
« The Loneliest Time » raconte l’histoire de deux personnes qui s’aimaient et brûlaient des cartouches trop vite. Désireux de laisser leur « solitude » derrière eux, Carly et Rufus se retrouvent, ravivent la flamme de l’amour et atteignent enfin le « nirvana », représenté dans cette coda de voix harmonisées qui souligne la composante classique de la chanson. Euphorique et, en un mot, parfaite, ‘The Loneliest Time’ est une chanson à pleurer en dansant, mais cette fois les larmes sont de bonheur.
Tout aussi adorable que ‘The Loneliest Time’ est son clip vidéo réalisé par Brantley Gutierrez. Inspirée des comédies musicales hollywoodiennes classiques et des films muets, la vidéo est un mélange de Shakespeare (mentionné dans la chanson), le ‘voyage sur la lune‘ par les frères Lumière, et l’esthétique du camp, reconnue par le réalisateur lui-même, qui a cherché à réaliser ses « rêves de disque spatial ».