Le père de Maïlys témoigne : "Il avait l’air d’un meurtrier"


Le père de Maïlys témoigne : « Il avait l’air d’un meurtrier »

Hier, la mère de Maïlys a déjà livré un témoignage obsédant. Par exemple, elle a parlé des problèmes que sa fille a eus pendant la puberté et de la mauvaise influence qu’Alexander D. a exercée sur elle. Cette phase d’adolescence a encore été évoquée aujourd’hui lors du témoignage du père de Maïlys.

Rebelle

« On lui avait donné un ordinateur portable pour sa communion solennelle. Elle est alors passée d’une petite poupée fantastique à une fille fermée. Elle a beaucoup bavardé, regardé des vidéos YouTube, elle a été influencée de cette façon et a aussi appris à connaître des gens… « , commence le récit de Frédéric Descamps. « Entre 12 et 14 ans, j’ai connu Maïlys comme une insoumise. Son comportement était parfois intolérable. Elle avait des rebondissements dans la tête qu’on ne pouvait pas suivre. »

Un jour, ils ont même pris le loquet de la porte de sa chambre pour la protéger. « Nous savions qu’elle faisait des choses que nous n’avions pas le droit de voir. Juste pour être sûr, pour la sécurité de Maïlys, nous avons alors enlevé le loquet pour pouvoir toujours entrer. »

Première rencontre : « Pas mon ami »

Le père de Maïlys évoque également la première rencontre avec le copain de sa fille à l’époque. « Alexander n’a parlé que de musculation. Nous n’avions aucun terrain d’entente. La conversation s’est rapidement tue. J’ai déjà vécu la conversation comme quelqu’un qui se fiche du reste. »

« Quand il a mis huit hamburgers au micro-ondes pour lui-même, je pouvais déjà voir qu’il n’allait pas être mon meilleur ami. J’étais inquiet. »

Regard d’un tueur

Le côté obscur de D. n’est pas passé inaperçu non plus. « J’ai dû aller chercher Maïlys après le travail, mais nous avons fait une heure de route pour la retrouver. Quand nous l’avons vue, elle était debout contre un mur avec D. complètement au-dessus d’elle, donc elle ne pouvait pas partir », raconte Frédéric. « Je dois être honnête, j’avais peur à ce moment-là. Mais c’était mon boulot de mettre Maïlys en sécurité. »

« Je n’oublierai jamais son regard. C’était un regard que je n’avais jamais vu auparavant. Désolé, mais c’était le regard d’un meurtrier à l’époque. » A ce moment, Frédéric Descamps comprit qu’il ne fallait pas discuter avec D..



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