Le PDG de la Super League : "Opinion EU reconnaît nos droits". Florentino se tait et Tebas taquine

La haute direction d’A22 se dit « satisfaite » de l’avis émis par la Cour de justice européenne, « qui – soulignent-ils – ne représente qu’une étape dans une affaire encore ouverte ». Pendant ce temps, le président de la Liga provoque via twitter

L’UEFA et l’Eca se réjouissent-elles de l’avis, bien que non contraignant, émis par la Cour de justice européenne concernant le « bras de fer » en cours avec les promoteurs de la Superlega ? Question de point de vue, apparemment. Parce que la contrepartie fait de même, adoptant évidemment une interprétation complètement différente en acceptant le rapport présenté aujourd’hui par l’avocat général de l’UE Anorthosis Rantos. Comme le souligne Bernd Reichart, PDG d’A22 Sports Management (promoteur de la Superlega), « ce n’est qu’une étape supplémentaire dans un dossier encore ouvert ». Mais Reichart s’est également dit « satisfait que le droit des tiers d’organiser des compétitions paneuropéennes entre clubs ait été reconnu ».

LA RÉACTION

Alors qu’on attend toujours un clin d’œil ou une réaction de Florentino Perez, l’inspirateur et promoteur de la Superlega resté sur le front, le PDG Reichart augmente la dose en arguant que « le procureur général de l’UE a substantiellement confirmé la position dominante et le monopole rôle de l’UEFA. Les clubs et les joueurs – lit un tweet ultérieur – doivent pouvoir savoir à l’avance et avec une certitude absolue quelles sont les conditions imposées aux tiers pour participer à certaines compétitions. Dans le même temps, les sanctions doivent être suffisamment claires et proportionnées pour éviter tout risque de décisions arbitraires ». Dans la note diffusée par le top management de la Superlega, le doigt est encore pointé sur le principe de libre compétition, soulignant comment « les mesures disciplinaires envisagées par l’UEFA (avec référence claire à l’hypothèse d’exclusion des championnats nationaux, ndlr) risque d’avoir un fort impact sur la capacité des mêmes clubs et joueurs à participer à de nouvelles compétitions et, par conséquent, à fermer le marché à de nouveaux concurrents potentiels ».

LA PROVOCATION

En ce sens, Reichart conclut en se disant convaincu que « les 15 juges appelés à statuer sur l’affaire seront en mesure d’évaluer toutes les facettes et les instances en jeu, reconnaissant ainsi également le droit des clubs individuels à gérer leurs propres intérêts » . Les dirigeants de la Liga sont d’un avis contraire, qui, ainsi que l’UEFA et l’Eca, ont salué le rapport de la Cour européenne de justice comme une victoire contre la Superlega. Plus précisément, le président Javier Tebas s’est exprimé avec un tweet provocateur, en publiant une fausse annonce de « transfert d’entreprise » dans laquelle il décrit le Superlega susmentionné comme un « bar avec une licence d’exploitation jusqu’à 5 heures du matin et équipé d’un comptoir idéal pour les amateurs de discussions abstruses ».



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