Le pays de l’Est se fâche contre la lenteur de l’expansion du chemin de fer


La ligne à grande vitesse de Berlin via la gare reconvertie de Cottbus (photo) et Görlitz à Breslau ne devrait être achevée que dans 15 (!) ans. Photo : picture alliance/dpa/dpa-Zentral

Par Michel Sauerbier

Depuis des années, le gouvernement fédéral promet des voies ferrées rapides vers l’Est. Mais rien ne se passe. Le Premier ministre saxon Michael Kretschmer (47 ans, CDU) s’est cassé le col mercredi à Potsdam.

Lors du sommet ferroviaire germano-polonais, les secrétaires d’État de Berlin et de Varsovie ont salué leur coopération. Mais le résultat fut maigre : une seule paire de trains supplémentaires chacun sur deux lignes ferroviaires vers le pays voisin. De Berlin à la ville frontalière de Küstrin, les trains doivent ramper à une vitesse de 60 à 80. La Pologne, en revanche, envisage un chemin de fer à grande vitesse.

La ligne à grande vitesse de Berlin via Cottbus et Görlitz à Breslau ne devrait être achevée que dans 15 (!) ans. Jusque-là, les trains ICE ne rouleront dans le nouveau dépôt ferroviaire de Cottbus que pour l’entretien. Alors Kretschmer a fait éclater le collier.

« Pourquoi ça ne progresse pas ? ! », a grondé le Saxon avant de quitter prématurément le sommet. «Nous nous attendons à ce qu’un gouvernement fédéral mette en œuvre ces choses. Ça ne peut pas continuer comme ça ! » Silence gêné des messieurs de Berlin.

Dietmar Woidke (gd, SPD), Premier ministre du Brandebourg, Michael Kretschmer (CDU), Premier ministre de Saxe, et Richard Lutz, PDG de la Deutsche Bahn

Dietmar Woidke (gd, SPD), Premier ministre du Brandebourg, Michael Kretschmer (CDU), Premier ministre de Saxe, et Richard Lutz, PDG de la Deutsche Bahn Photo : picture alliance/dpa

Mais Kretschmer a poursuivi son discours en colère : « Dans les discours du dimanche, les grandes choses sont soulignées. Et puis on nous dit dans les moindres détails que ça ne marche pas. Nous avons besoin de ces connexions. Il faut que ça commence maintenant ! »

Le patron du Brandebourg, Dietmar Woidke (61 ans, SPD), a qualifié la situation d' »insoutenable ». « Il faut que ça aille plus vite », a exigé Woidke au gouvernement fédéral, « sinon il n’y aura que de la frustration ici.« 

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